Depuis quatorze ans, il a multiplié les dérapages ethniques !
Le chef de l’Etat ivoirien a appelé mercredi « chaque ivoirien à se comporter comme un américain », ne pas « parler de son origine », affirmant que le pays est « au dessus de tous », lors d’un meeting dans le nord, à Mbengué.
« Maintenant, nous avons tourné la page. la Côte d’Ivoire est en paix, la Côte d’Ivoire est au travail (….) Faisons en sorte que nous soyons tous Ivoiriens et tous fières de l’être », a-t-il dit.
Au cours de sa carrière politique, Alassane Ouattara s’est pourtant caractérisé par ses dérapages ethnicistes. « On brandit ma candidature comme un péril ethnique. C’est honteux. Un musulman est-il inapte à diriger un Etat ? », disait-il à Paris le 9 octobre 1999. « Les Baoulé et les Agni représentent 35% de la population, les Sénoufo et les Malinké 35% également. Bédié et moi sommes donc l’émanation de 70% des Ivoiriens », osait-il dans une interview accordée à Jeune Afrique et publiée le 21 novembre 2004. Le 13 janvier 2011, en pleine crise postélectorale, il accusait Gbagbo d’être entouré d’un « clan de militaires recrutés essentiellement parmi les gens de son ethnie et de sa région ».
Arrivé au pouvoir, il justifiait, dans un entretien à L’Express, la sur-représentation des originaires du Nord au sein de son administration par « un simple rattrapage ». « Sous Gbagbo, les communautés du Nord, soit 40% de la population, étaient exclues des postes de responsabilité ».
Alassane Ouattara a-t-il désormais changé de « doctrine politique » ?
Benjamin Silué, avec Alerte Info
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