Dans les milieux Gbagbo, on l’appelait ‘‘Commandant courage’’. Mais nombreux sont les Ivoiriens qui étaient surpris de voir que l’ancien patron du Groupe d’escadron blindé a fini par être pris dans les filets des fins limiers. Il est même passé à table pour demander pardon pour tous les actes qu’il a posés en Côte d’Ivoire et pendant son exil ghanéen. Selon les explications du ministre de l’Intérieur, ces aveux de l’ancien patron des blindés de la gendarmerie découlent du fait que l’homme a lui-même compris qu’après son arrestation, la partie était définitivement perdue pour les déstabilisateurs. Et comme le dit l’adage, quand on n’a plus rien à gagner, c’est qu’on a tout perdu. C’est certainement ce qui a expliqué les larmes de ce valeureux soldat qui malheureusement s’est laissé embobiner par les illusions prophétiques de Koné Malachie
en s’engageant sur les sentiers de la perdition. Quand il a franchi la frontière ivoiroghanéenne en pleurs, Abéhi a donc compris que tout était fini. Il n’avait plus d’autre choix que de se mettre à table pour limiter les dégâts. Mais le ministre Hamed Bakayoko a rassuré les Ivoiriens et indiqué que les procédures iront à leur terme. « Quand on arrête les gens, ils demandent toujours pardon et disent regretter leurs actes et nous demandent de penser à leurs familles qui deviendraient malheureuses. C’est l’occasion pour moi de leur lancer un appel. Ce n’est plus possible, le temps des coups d’Etat est passé. Ce n’est pas seulement en Côte d’Ivoire. Regardez un peu la marche du monde avec ce qui s’est passé au Mali. En Côte d’Ivoire, le président nous a donné les moyens. Nous avons une coordination qui est opérée à travers une réunion hebdomadaire du Conseil national de sécurité où nous passons au peigne fin tous les problèmes. Je peux donc dire aux Ivoiriens d’être rassurés », a réconforté le ministre de l’Intérieur avant de préciser que la confession d’Abéhi vient de façon tardive. « Je l’avais dit à plusieurs exilés comme Blé Goudé. Il ne faut pas attendre qu’on te prenne parce qu’après, il y a la justice. Vous avez vu les deux tableaux. D’un côté, Abéhi appelait à prendre des cailloux et des machettes pour se découper et du jour au lendemain, il demande pardon. C’est trop facile. On ne va pas bâtir un Etat solide dans l’impunité».
L’Expression
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