La vérité sur les fonds alloués à Banny par Ouattara, ce que la Cdvr perçoit par mois
Yacouba Doumbia Source: L’inter
Des membres de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr) font état, de temps à autre, des difficultés financières auxquelles la structure est confrontée ; difficultés qui expliqueraient la lenteur dans la mise en œuvre de son calendrier d’activités. La dernière sortie du genre est celle du conseiller spécial et porte-parole du président de la Cdvr, Franck Kouassi Sran.
Au cours d’un point-presse animé vendredi 21 juin dernier au siège de la Cdvr à Cocody-Mermoz, il a indiqué que la structure est en proie à des soucis financiers. «La Commission fait face, depuis sa création, à des pesanteurs endogènes. Elles sont en rapport avec les difficultés pour la mobilisation effective et à temps, d’un budget pour le financement des activités opérationnelles… », a-t-il notamment déclaré. Agacé d’entendre des membres de la Cdvr répéter que la structure est confrontée à un problème de ressources financières, le palais présidentiel fait des confidences sur le financement de la Cdvr.
Une source proche des finances publiques nous a en effet confié que, contrairement à ce qui est dit, l’institution dirigée par Charles Konan Banny reçoit bel et bien des financements pour la réalisation de sa mission. A en croire cette source bien informée, c’est 208 millions Fcfa par mois que touche la Cdvr de la part des pouvoirs publics, soit près de 2,5 milliards Fcfa par an. « Nous sommes toujours surpris d’entendre la Cdvr dire qu’elle n’a pas d’argent.
A la limite, nous sommes agacés parce qu’en vérité, la Cdvr reçoit de l’argent tous les mois », indique notre interlocuteur. Qui révèle que l’institution dirigée par Banny leur a fait le point de l’utilisation de cette somme. « Quand on a demandé à la Cdvr de justifier l’utilisation de cet argent, elle nous a dit que 100 millions de Fcfa entrent dans le fonctionnement de l’institution et 108 millions de Fcfa pour les salaires », révèle notre source. Les financiers auraient été interloqués par la mention salaire de la CDVR, qui engloutit plus de la moitié du budget. «108 millions de FCFA pour les salaires dans une institution qui perçoit 208 millions de FCFA, c’est trop ça ! », se seraient offusqués des décideurs.
Mais pour éviter tout problème avec Banny, instruction a été donnée aux contrôleurs de ne pas fouiner dans les affaires de la Cdvr. Joint par téléphone pour recueillir la réaction de l’institution à ces révélations sur le financement de la Cdvr, le porte-parole de Banny nous a ramené aux propos tenus lors de son dernier point-presse. «Je n’ai pas dit que nous ne recevons pas de financement, mais que l’argent n’est pas mobilisé à temps pour nous permettre de réaliser les activités prévues dans notre matrice d’actions. C’est ce qui explique le décalage observé dans notre programmation », a-t-il expliqué.
Et Franck Kouassi de préciser que c’est depuis fin 2012 que la Cdvr a commencé à percevoir les ressources nécessaires à la mise en œuvre de son programme. Depuis, admet-il, «on n’a pas de problème de financement pour les salaires et le fonctionnement de la Cdvr». Non sans ajouter que où là il y a quelques soucis, c’est que l’argent pour la réalisation des activés opérationnelles n’arrive pas toujours à temps ; ce qui explique en partie le retard accusé dans la mise en œuvre des six activités au programme de la Cdvr.
Le titre est du j-ci.net
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