Ce que je pense de la sortie de Hermann Aboa
Par Saint-Claver Oula
Edouard Yro se surprend de la sortie de mon confrère Hermann Aboa à une conférence à Paris.
Voilà ce qu’il retranscrit des propos de mon best man bien aimé qui suscite l’émoi au sein d’une minorité de résistants de la galaxie patriotique sur la toile.
Propos de Hermann Aboa retranscrits: « Le Fpi n’a pas de stratégie et risque d’attendre 30 ans encore pour prendre le pouvoir », « le Fpi aurait du participer au gouvernement sans condition cela lui permettrait d’avoir un peu d’argent et aussi d’être au centre des décisions et de les influencer », « le Fpi aurait du participer sans conditions aux élections locales », « le Fpi est pris en otages par les radicaux » etc.
Le sieur Edouard Yro qui se réjoui d’avoir déniché un traite à la cause de la lutte patriotique estime que les propos de Hermann Aboa sont autant d’incongruités qu’il a entendues de la bouche de M. Hermann Aboa lors de cette conférence devenue un procès du Fpi et des Pro-Gbagbo. Il révèle même que ses oreilles (sic !) ne pouvant supporter longtemps davantage il a quitté très déçu la salle. Et ajoute que c’est dommage pour ce jeune qu’il a aimé.
Pauvre Hermann Aboa, vilipendé pour avoir dit tout haut ce que de nombreux militants du FPI, y compris même des cadres, murmurent tout bas et qu’ils sont incapable d’exprimer parce que craignant d’être traités comme l’est en ce moment l’ex-initiateur de « Raison d’Etat » à la RTI, sous Gbagbo. Emission qui a permis à l’opinion d’appréhender un certain nombre de réalités de la guerre post-électorale. Pourquoi des gens qui disent être des Pro-Gbagbo, alors que Gbagbo lui-même encourage la liberté d’opinion (cas Mamadou Koulibaly), se posent en censeurs de leurs camarades de lutte ? Pourquoi ne voulez-vous pas que Hermann Aboa donne son opinion, ce qu’il sent sur la politique du Fpi qui, bien qu’ayant ses principaux leaders en prison, dialogue avec le gouvernement Ouattara par l’entremise de ceux qui ont actuellement en charge sa destinée ? Est-il besoin de rappeler que c’est le Fpi qui est demandeur de ce dialogue avec le Gouvernement ?
Qui détient la licence de la résistance patriotique que les autres n’ont pas ? Qu’on nous le dise. Je connais Hermann Aboa, je le pratique, il a été le même, il n’a jamais changé, il vit de ses maigres revenus d’enseignant dans deux grandes écoles à Abidjan où il a réussi à se faire recruter, il bénéficie également de l’aide de certains de ses parents en Europe. De là à dire qu’il mange à la soupe du régime Ouattara pour tenir de telles critiques à l’endroit du Fpi dont il est membre du BEN de la jeunesse (pour ceux qui ne le savent pas), il y a un pas.
Si vous avez à l’esprit de voir la lutte aller de l’avant et atteindre son objectif laissez les gens qui ont le courage de formuler des critiques constructives à l’endroit de ceux qui sont au devant de la résistance tranquille. N’étouffez personne. Si vous savez tout et vous estimez que vous pouvez changer la nature du régime en Côte d’Ivoire, quitter vos clavier et passer à l’action. Que de vos vous attaquer à d’honnêtes citoyens qui sont des hommes de conviction. Dans les propos retranscrits, il n’y a rien qui indique qu’il faut maintenir des Ivoiriens en exil, garder le président Laurent Gbagbo au cachot à La Haye, traquer et emprisonner des Ivoiriens. Bref, Hermann Aboa, dans la même vision dans laquelle le Rdr et sa branche armée se sont inscrits jusqu’aux élections présidentielles en infiltrant au maximum le régime Gbagbo, ce qui lui a permis d’avoir des coudées franches, estime que le Fpi pourrait faire pareil. Si comme certains, je ne suis pas d’accord avec ce point de vue qui est celui de bien d’autres résistants, je le respecte tout de même. Et il mérite d’être pris en compte que de rabrouer systématiquement son auteur.
Gbagbo dont vous dites être les disciples ne l’aurait jamais fait. Ce faisant, vous entravez la lutte parce que vous pensez qu’elle se résume à votre égo. Ici nous sommes en politique, nous ne sommes pas sous un toit familial ou un responsable de famille, autoritaire, petit dictateur doit dicter sa loi aux autres, les faire et les défaire. Encore que sous un toit civilisé, aucune opinion prime sur l’autre. Respect cher confrère Hermann Aboa d’avoir dit publiquement, là-bas en Europe, à Paris précisément, où la résistance bat son plein ce que de nombreux Ivoiriens ici et même là-bas aussi disent tout bas. Continue de rester toi-même. Chapeau !!!!
A bientôt !!!
Titre: Le Journal de Connection [ljdc.info]
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