Déclaration de l’union fédérale des consommateurs de Côte d’Ivoire (UFC-CI)
Relative à la cession du second terminal à conteneur du Port Autonome d’Abidjan
Depuis quelques temps, la presse nationale et internationale se fait régulièrement échos de ce qui est en passe de devenir l’affaire ‘‘cession du deuxième Terminal à Conteneur du port d’Abidjan’’. Jamais un projet qui est encore loin de rentrer dans la phase active de son exécution n’a fait couler autant d’encres et de salives.
En effet, depuis l’énoncé du verdict de l’appel d’offre adjugeant le deuxième Terminal à Conteneur du port autonome d’Abidjan au groupe conduit par le français Bolloré, les échanges les plus controverses s’enchainent sur la question par voie de presse interposée. Pro et anti débattent à coups d’arguments parfois juridiques, chacun des camps cherchant à obtenir le maximum de ralliement à sa cause. Les derniers développements de l’actualité nous montrent bien que ce débat qui semblait pourtant déjà tranché au niveau gouvernemental pourrait, s’il ne l’est déjà, revenir sur la table avec l’entrée en jeu des institutions juridiques communautaires.
Dans l’attente du dénouement de cette affaire, l’Union Fédérale des Consommateurs de Cote d’Ivoire (UFC-CI) est en proie au doute et à l’espoir tant de nombreuses questions essentielles demeurent encore sans réponses. Quel sera le sort réservé aux consommateurs au bout de ce processus ? Auront-il effectivement droit à une réduction des frais tels que la manutention, les branchements, les surestaries etc. ? Les délais de livraisons seront ils améliorés et tous les faux frais supprimés ? En somme le coût de passage portuaire des marchandises importés connaitra t-il une baisse qui sera répercutée sur le prix de vente aux consommateurs ? Telles sont les réelles préoccupations des consommateurs, dont l’UFC-CI exige la prise en compte dans le dénouement final de cette affaire.
L’Union Fédérale des Consommateurs de Cote d’Ivoire (UFC-CI) reste persuadée que cette crise de trop est l’une des conséquences de la violation régulière des droits des consommateurs, principalement le droit d’être entendu qui est ce droit reconnu mondialement aux consommateurs, d’être représenté aux niveaux où se prennent les décisions qui les concernent afin que leurs intérêts soient pris en compte à temps.
L’UFC-CI déplore avec beaucoup regret et dénonce l’absence des consommateurs à toutes les étapes ayant conduit à la cession de ce terminal à conteneur.
L’UFC-CI condamne la mise à l’écart des consommateurs dans tous les partenariats publics privés qui se négocient depuis des années pour la réalisation de certains grands travaux et chantiers.
L’UFC-CI rappelle à toutes fins utiles, si besoin en est encore que le mouvement consommateur s’oppose par principe à toute situation ne garantissant pas le droit au choix du consommateur.
L’Union Fédérale des Consommateurs de Cote d’Ivoire (UFC-CI) exhorte encore une fois les gouvernants à veiller au respect des principes de bonne gouvernance en rompant définitivement avec la tradition du secret dans l’administration ivoirienne. Il y va de l’émergence souhaitée par tous pour la Côte d’Ivoire notre pays à l’horizon 2020.
En tout état de cause, l’UFC-CI confirme sa disponibilité à jouer sa partition avec les gouvernants dans un dispositif inclusif prenant en compte l’ensemble des droits fondamentaux des consommateurs.
Fait à Abidjan le 17 Juin 2013
Pour l’UFC-CI
Jean Baptiste KOFFI.
Président.
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