«Aujourd’hui, je rends hommage à un groupe d’administrateurs qui a largement contribué au succès de la Banque dans trois domaines cruciaux tels que l’augmentation du capital, la feuille de route pour la décentralisation et la feuille de route pour le retour à Abidjan », a déclaré le président Donald Kaberuka, en recevant le 24 juin, à Tunis, les administrateurs en fin de mandat à compter du 30 juin 2013 », peut-on lire aujourd’hui sur le site de la BAD, la Banque Africaine de Développement. Il semble donc naturel que cette petite fête soit le feu vert donné à certains fonctionnaires de la BAD qui quittent Tunis pour intégrer leurs nouveaux locaux ivoiriens, suivant « la feuille de route pour le retour à Abidjan ». Mais il n’en est rien, ce ne sont que quelques paroles fortes destinées aux actionnaires et aux médias et un vin d’honneur pour fêter dignement la bonne santé, l’augmentation du capital de la Banque qui se développe bien mieux qu’elle ne développe et investit en Côte d’Ivoire.
Selon la lettre du continent du 19 juin 2013, voilà que nous accusons déjà 7 mois de retard dans le calendrier pour annoncer en fanfare le retour de la BAD à Abidjan. Bien sûr ce ne sont pas des problèmes de sécurité qui sont à l’arrière plan, c’est entièrement la faute aux responsables du chantier, lequel a pris un sérieux retard: les clés du nouveau bâtiment auraient dû être remises fin 2013, et maintenant, Donald Kaberuka, le patron rouandais de la BAD espère l’achèvement du chantier…à la rentrée d’automne 2014 !
L’explication officielle, (la seule, la vraie, entendons-nous bien!) c’est le remaniement total des espaces avec des « open spaces » sur les 18 étages de la future BAD abidjanaise. Tous les travaux de réaménagement de l’espace doivent être repensés, alors que le plan initial, déjà mis en œuvre sur le terrain depuis plusieurs semaines ne prévoyait pas ces baies de lumière! Évidemment ce léger « caprice » aura aussi son coût. Mais il vaut mieux en attendant l’ouverture de la BAD, toujours ré ajournée, parler de problèmes « techniques » non encore résolus, que d’évoquer les problèmes liés à violence, l’insécurité, les droits de l’homme et l’instabilité politique en Côte d’Ivoire, refroidissant le peu d’investisseurs qui pourtant officiellement se bousculent aux portillons du pays; Ah ces chers hommes et femmes d’affaire, toujours pressés, mais toujours virtuels, toujours potentiels ! A en croire les discours triomphants de Ouattara à sa descente d’avion, lui permettant une escale provisoire en Côte d’ivoire avant de l’emporter vers de nouvelles aventures à l’étranger, le grand sac à main de son épouse est chaque fois remplis de contrats et de liasses d’argent qui travaillent underground, mais c’est top secret ! !
Photocopie, le petit frère de Ouattara chargé des cordons de la bourse familiale, pardon étatique, a bien fait des changements dans son ministère en rajoutant un ascenseur pour le monter plus rapidement dans son bureau au premier étage. Peut-être pourrions nous suggérer à la britannique Suzan Wardell, vice présidente de la Bad et chargée des « open space » de prendre contact avec lui, afin d’arriver à une accélération du calendrier, à la vitesse de son ascenseur !
Shlomit Abel, 25 juin 2013
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