Côte d’Ivoire Presse Le CNP garde la main lourde, une seule suspension levée

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Raphael Lakpé

Fatima Gooré avec S.D.

La décision était guettée dans ses moindres détails par les professionnels de la presse en Côte-d’Ivoire. A l’issue de sa dernière délibération qui a débuté hier 19 juin et qui s’est achevée cet après-midi du 20 juin, le Conseil National de la Presse autorise un seul organe de presse suspendu, à revenir sur le marché. Il s’agit du JDE [Le Journal de l’Economie]. Les autres titres restent toujours suspendus jusqu’à nouvel ordre. Ce sont pour les plus connus L’Intelligent d’Abidjan, Aujourd’hui et le Nouveau Courrier. Sept autres entreprises de presse ont vu leur mise en demeure levée. Les heureux titres concernés sont: Le Patriote, l’Eléphant Déchainé, le quotidien d’Abidjan, Le Nouveau Consommateur, le Sport, le Dialogue, Alerte Actu, LG info, Le Temps et Prestige Magazine. Il faut aussi noter que le CNP fait interdiction, à toute commercialisation en ligne [Internet] des journaux suspendus, en format PDF.

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Les précisions [fait avant la décision de ce jour] de Touré Moussa Ahmed, président de l’Union Nationale des Journaliste de Côte-d’Ivoire (UNJCI)

La question que je me pose est de savoir si réellement certains journalistes ont lu la déclaration du CNP et le plaidoyer de l’UNJCI pour une mise en demeure de 4 semaines à accorder à l’ensemble des journaux pour se mettre en règle. Tous sont en train de parler de traitement de journalistes et de convention alors que le CNP n’est pas encore à ce niveau. Raphaël Lakpé parle actuellement d’entreprise de presse déclarée au tribunal du travail, de bulletin conforme à l’Ohada, de Disa, d’entreprise ayant un bilan financier, d’entreprise déclarée à la CNPS, d’entreprise ayant un rédacteur en chef journaliste professionnel…J’ai rencontré Lapké pour lui demander qu’en est-il des salaires, il m’a dit que dans deux mois il allait engager cette bataille. A l’issue du délai de deux mois accordés à tous pour se mettre en règle, on a constaté que 15 jours supplémentaires ont été accordés à certains pour compléter leurs dossiers. C’est dans cette même optique que pour ne pas faire du deux poids deux mesures que j’ai demandé 4 semaines pour tous. A toutes fins utiles, vous devez savoir que mon journal l’Expression dont je suis parmi les propriétaires et directeur de rédaction, fait partie des trois journaux privés qui ont respecté les 10 points du CNP. Ca veut dire implicitement que je ne suis pas parmi les « négriers » et jamais je ne serai du côté des fossoyeurs de la presse. En tant que président de l’UNJCI j’ai un représentant au CNP, donc j’ai d’une façon ou d’une autre participé à la décision du CNP. Si je n’étais pas d’accord avec la décision, vous me connaissez… Je demande donc du calme à tous. Au delà de l’émotion, il faut être juste et encourager les entreprises à se mettre en règle. Voilà le sens de mon plaidoyer. D’ailleurs à ce jour, plus de 30 journaux ont déposé sur la table du CNP l’ensemble des papiers réclamés. Vu le volume de travail, le CNP n’a pas terminé la délibération hier. Ça continue actuellement. Chers amis, donnons-nous le temps et la peine de lire les décisions avant de nous lancer dans les commentaires improductifs à la limite de l’irrévérence !

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