L’audience a été brève, parce que c’est une audience de confirmation des charges. Nous avons plusieurs dossiers à défendre et le réquisitoire est long. » C’est ce qui justifie, selon Me Bobré Félix, la demande de report d’audience, formulée hier, lors du procès des pro-Gbagbo, toujours incarcérés pour certains, en liberté provisoire pour d’autres. La défense a obtenu gain de cause. Le parquet a accédé à sa requête, et le prochain jugement est fixé au 3 juillet. Ce sont, selon le porte-parole du collège d’avocats de la défense, 66 dossiers qu’il leur incombe de compulser. «Nous avons besoin de temps pour étudier le réquisitoire »,précise Me Bobré, au sortir de la rencontre avec les juges du 1er cabinet. «Nous serons prêts», rassure l’avocat de Simone Gbagbo, Affi, Aké N’gbo, Béchio et des dizaines autres personnalités de l’ex-majorité présidentielle. «Il y a un chapelet d’infractions, nous allons les étudier au cas par cas. Nous allons les lire et analyser », détaille le conseil des pro-Gbagbo, détenus depuis avril 2011, tant à Abidjan que dans certaines villes au nord du pays. Justement, les accusés qui croupissent dans des geôles de Boundiali et Katiola, notamment, encourent des maladies contagieuses. De fait, révèle Me Bobré Félix, certains de ses clients sont atteints de tuberculose. Il entend donc saisir le juge d’instruction, pour une mise en liberté provisoire des souffrants, ne serait-ce que le temps de leur guérison. Pour la procédure administrative en cours, pas de doute : la défense se dit apte à respecter le délai du 3 juillet. «Nous allons déposer notre mémoire avant le 3 juillet », réaffirme Me Bobré.
Guillaume KOUAS
Le Mandat
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