En Afrique, le millionième bébé indemne du sida né d’une mère séropositive a vu le jour ce mois-ci. Une naissance symbolique, qui a va être célébrée ce 19 juin à Washington à l’occasion des dix ans du Pepfar, un programme américain de lutte contre le sida. Une naissance en tout cas qui illustre les progrès réalisés dans le domaine de la prévention de la transmission du virus de la mère à l’enfant.
Une stratégie simple permet d’éviter cette transmission. Elle repose essentiellement sur l’administration de médicaments antirétroviraux à la femme enceinte séropositive, puis lorsqu’elle allaite, ainsi qu’au nourrisson pendant ses premières semaines de vie.
En Afrique subsaharienne, de plus en plus de femmes ont eu accès au dépistage et au traitement lors de la dernière décennie. Dans certains pays, la prévention qui était jadis l’exception est devenue la règle : en Afrique du Sud, au Botswana, ou encore en Namibie, des pays particulièrement touchés par l’épidémie de sida, 90% des femmes en bénéficient aujourd’hui. Et les résultats sont là : dans ces pays, le nombre de nouvelles infections chez les enfants a chuté.
Mais la situation est contrastée sur le continent. En Angola, au Congo-Brazzaville ou au Tchad, moins d’une femme enceinte sur quatre a eu accès à cette prévention. Au total ce sont 300 000 enfants qui sont nés avec le virus du sida en Afrique subsaharienne en 2011, alors que dans les pays riches, le nombre est proche de zéro. La naissance en Afrique du millionième bébé non infecté symbolise certes un progrès mais certainement pas une victoire.
Rfi.fr
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