Côte d’Ivoire – Le camp Ouattara se ridiculise

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Une poignée d’individus se présentant comme des victimes de la crise postélectorale de 2010 se sont produits en spectacle, hier, devant les locaux du tribunal de première instance d’Abidjan. Ces curieux manifestants aux motivations douteuses, conditionnés et encadrés par les cinéastes du régime Ouattara, disaient protester contre la décision rendue le 3 juin dernier par les juges de la Cpi dans l’affaire le procureur contre Laurent Gbagbo. Ces juges de la Chambre préliminaire I, faut-il le rappeler, avaient estimé que la procureure et son bureau n’avaient pas de preuves suffisantes pour justifier un procès contre Laurent Gbagbo. Cette décision qui pourrait présager de la libération de l’ex président ivoirien, déchu par l’armée française le 11 avril 2011 et injustement détenu à la Cpi, a semé la débandade dans le camp Ouattara. Désappointé et fortement perturbé à l’idée que Gbagbo va bientôt rejoindre la Côte d’Ivoire, le régime Ouattara a décidé de s’agiter en espérant faire pression sur la Cpi. La mise en scène d’hier procède de cette agitation puérile visant à obtenir coûte que coûte l’emprisonnement d’un adversaire politique redouté. Mais, comme toutes les autres initiatives mal fondées et aux objectifs sinistres qui ont été prises par le régime Ouattara depuis le transfèrement du président Gbagbo à la Cpi, la manifestation d’hier s’est soldée par un échec retentissant. L’indice palpable de l’échec réside dans le nombre de manifestants. Soro Alphonse, visiblement en mal de publicité et qui peine à se forger une âme de mobilisateur, s’est retrouvé au Plateau avec une poignée de manifestants (moins de 200 personnes). Le ridicule transparaît également dans la cause défendue par ces pseudo-victimes de la crise postélectorale. Comment peut-on demander à la Cpi de coller un procès à Gbagbo alors même que le parquet est incapable de fournir la moindre preuve de sa responsabilité dans la commission des crimes ? De ce point de vue, l’action de ce groupuscule de partisans manipulés du clan Ouattara qui veut dicter ses desiderata à la juridiction internationale est apparue incongrue aux yeux de nombreux observateurs. Enfin, la clique à Soro Alphonse restera ridicule tant qu’elle continuera de faire croire au monde entier que les victimes de la crise postélectorale (environ 3000 morts dont 1000 civils partisans de Laurent Gbagbo massacrés à Duékoué) qui a opposé l’armée régulière aux forces pro-Ouattara se comptent dans le seul camp Ouattara.

Jean Khalil Sella
Notre Voie

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