NY Forum Africa: 150 millions d’euros pour la jeunesse africaine

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LIBREVILLE (© 2013 AFP) – Le président gabonais Ali Bongo a clos dimanche à Libreville le 2e New York Forum Africa consacré au développement économique de l’Afrique, en annonçant la création d’un fonds de 150 millions d’euros destiné à la création d’emplois pour la jeunesse.

Ce fonds de 200 millions de dollars (150 millions d’euros) baptisé « Train generation », a été décidé lors de la Conférence des Chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC), réunie samedi en marge du NY Forum.

Il sera financé à 25% par les Etats de la Cemac, le reste par secteur privé ou les institutions financières internationales, et devra former des jeunes « dans les métiers de l’agriculture, du tourisme et des services » selon M. Bongo.

Le président a souligné à ce titre le « rôle clé de la jeunesse dans nos stratégies de développement et le taux élevé, malheureusement du chômage des jeunes dans la zone CEMAC comme en Afrique ».

« En dépit des défis auxquels nous sommes confrontés, tous les indicateurs attestent de la capacité de notre continent à construire son avenir et surtout surtout à être très compétitif », a-t-il ajouté d’un ton optimiste.

Le président ivoirien Alassane Ouattara, invité le dernier jour du forum, s’est lui félicité du « taux de croissance moyen sur le continent, supérieur à 5% ces 10 dernières années ».

Il a toutefois insisté sur les trois grands enjeux auxquels est confrontée l’Afrique : l' »industrialisation », l' »intégration » et la « jeunesse ».

« Le croissance africaine reste encore tributaire du poids des matières premières, que ce soit le pétrole ici, le cacao en Côte d’Ivoire(…) qui permettent de forts taux de croissance mais ne permettent pas de réduire la pauvreté » ni « le chomage des jeunes, a-t-il souligné.

« S’il manque quelque chose à notre continent c’est la transfornation de nos matières premières », a affirmé M. Ouattara.

Il a enfin rappelé la nécessité de développer le commerce inter-africain, « quasiment nul » malgré un marché potentiel d' »un milliard d’habitants ».

Pendant le week-end, le Gabon a par ailleurs signé plusieurs contrats importants dans les domaines des infrastructures, de l’agriculture et de l’éducation avec des partenaire chinois et marocain.

Il a notamment lancé avec la société chinoise China Harbour Engineering un projet futuriste destiné à transformer le vieux port de Libreville à l’horizon 2020, pour un investissement de 59 milliards de Francs CFA (environ 90 millions d’euros), selon l’Agence nationale des grands travaux. Le projet prévoit « d’avancer dans la mer » en agrandissant la surface du +Port Môle+ et de construire en face une île artificielle.

Ce forum, qui a rassemblé près de 1.000 personnalités et décideurs économiques pendant trois jours, était aussi l’occasion « de parler du Gabon positivement », selon le porte-parole de la présidence gabonaise, Alain-Claude Bilié Bi Nzé.

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