EXCLUSIF Par Connectionivoirienne.net | 16 juin 2013
L’arrestation d’Amadé Ouérémi continue de faire des vagues dans l’ouest de la Côte-d’Ivoire. En effet, un groupe de militaires ivoiriens inquiets, issus des Forces Républicaines de Côte-d’Ivoire (FRCI) basées dans l’Ouest du pays, nous a joint ce dimanche 16 juin 2013, pour nous informer d’un message assez curieux émanant du chef militaire de cette zone, l’ex comzone de la rébellion ivoirienne du MPCI, Losséni Fofana, dit Loss.
Selon ces soldats, le Commandant Loss [photo] a fait transmettre depuis quelques jours un message urgent à tous les chefs militaires en poste à Tai, Guiglo et Bangolo, leur demandant de lui fournir la liste de toutes personnes, civiles, gendarmes ou militaires, ayant pu transmettre les images [photos et vidéos] de l’arrestation du chef milicien d’origine Burkinabé Amadé Ouéremi, à la presse. Ces images reprises en partie par Connectionivoirienne.net sont consultables sur Facebook et sur Youtube.
«Le commandant Loss menace de représailles toutes les personnes qui seront identifiées comme auteurs des fuites des images, qui selon lui ternissent l’image de ses soldats. Tout le monde a peur, gendarmes, Frci, journalistes, nous tous on a peur. On se sent en danger. Vous devez aussi savoir que depuis que Amadé est parti, rien n’a changé sur le Mont Péko ou les mêmes activités illicites continuent avec les lieutenants d’Amadé. Tout cela avec la complicité de Loss et de certains dirigeants civils des ex Forces Nouvelles qui reçoivent une partie des fortes entrées d’argent issues des trafics illicites dans les réserves du Guémon et du Tonkpi. Le garde du corps d’Amadé, Youssouf, arrêté en même temps que son chef, a été libéré. Toutes les caches d’armes d’Amadé sont restées intactes, alors qu’elles avaient été identifiées. Sur une vidéo retrouvée sur le portable de Youssouf, on le voyait entrain de nettoyer ces armes lourdes, y compris des 12 et 14mm» racontent nos interlocuteurs.
Que veut Losseni Fofana, visé par un mandat d’arrêt «secret» de la Cour Pénale Internationale CPI ? Pourquoi fait-il cette injonction à tous les chefs militaires de Tai, Bangolo et Guiglo ? Que veut-il aux journalistes ? Simple intimidation ou menace réelle ? Certains de ses proches identifiés, avaient récemment menacé de représailles des confrères dans la zone. Par cette soudaine demande, veut-il indiquer que les récentes menaces envers les journalistes émanaient de lui ?
Pour rappel « Le chef de milice burkinabè a été cueilli, le 18 mai, par les troupes du bataillon de sécurisation de l’Ouest (BSO), dirigé par le commandant Losseni Fofana, dit « Loss », et du bataillon de sécurisation du Sud-Ouest, commandé par le capitaine Yacouba Diomandé, dit « Delta ». Quelque 200 hommes, appuyés par ceux de la gendarmerie » écrivait Jeune-Afrique le 31 mai 2013.
Connectionivoirienne.net
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