Boni Claverie «La réconciliation en Côte d’Ivoire n’a pas bougé d’un iota»

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La plate-forme APN (Agir pour la paix et la nation), qui regroupe cinq des onze partis politiques membres du cadre permanent du dialogue (CPD) entre le pouvoir et l’opposition – mis sur pieds en avril 2012 -, s’est réunie samedi 15 juin en Côte d’Ivoire. Les participants souhaitaient évaluer la première année du CPD et se projeter dans l’avenir.

Dix-huit rencontres du cadre permanent du dialogue en un an. C’est beaucoup ! Ces réunions ont permis d’établir une certaine convivialité entre le pouvoir et une partie de l’opposition, le FPI (Front populaire ivoirien, parti de l’ancien président Laurent Gbagbo) ne faisant pas parti du CPD.

Mais est-ce suffisant ? « Non », répond Danièle Boni Claverie, vice-présidente de la plate-forme APN. Selon elle, « le fait que l’opposition ne soit pas au Parlement aurait dû permettre au CPD de pouvoir vraiment être ce lieu d’échange et de recherche de consensus sur des problèmes aigus. Je pense au foncier rural, je pense aux problèmes de nationalités, je pense à la loi d’amnistie que nous aimerions voir discutée. Donc, il y a beaucoup de sujets qui pourraient être abordés, et qui pourraient surtout faire l’objet de discussions profondes. »

Par manque de sincérité dans les réponses du gouvernement aux principales revendications de l’opposition, le CPD n’a pas permis à la réconciliation d’avancer, ajoute Danièle Boni Claverie. « Nous constatons qu’actuellement la réconciliation n’a pas bougé d’un iota, et j’ajouterais qu’au fur et à mesure que le temps passe, les frustrations, elles, ne font que se renforcer. » Malgré ces critiques contre le CPD, la plate-forme Agir pour la paix et la nation va participer à la prochaine réunion qui doit se tenir le 24 juin.


Latifa Mouaoued/RFI

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