Suspension des journaux, les patrons de presse [GEPCI] accusés de complicité

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Abidjan, le 14 juin 2013

A Monsieur le Président du GEPCI
Objet : Protestation et suspension de participation
aux activités du bureau du Gepci

Monsieur le président

Suite à la décision du Conseil National de la Presse (CNP) faisant état de :

1. l’existence de 9 entreprises de presse en règle,
2. d’une vingtaine d’entreprises pas en règle mais bénéficiant d’une mise en demeure de deux semaines,
3. et de la décision annonçant sans aucune possibilité de recours immédiate, la suspension de 34 entreprises de presse.

– Vu que le représentant du Gepci n’a pas participé aux débats ayant conduit à la prise de la décision,
– Vu que la réaction du Gepci n’a pas été à la hauteur des attentes du 2ème vice-président du bureau que je suis,
– Vu qu’il nous revient de façon persistante que des entreprises déclarées en règle ont fait du faux,
– Vu que de nombreux éditeurs m’ont interpellé sur la pertinence des critères objectifs et indiscutables permettant de donner une nouvelle mise en demeure de deux semaines(en plus des mises en demeure passées restées sans suite et déjà adressées à toutes les entreprises de presse), à des entreprises pas en règle,
– Vu qu’en moins de 72 heures la plupart des quotidiens suspendus ont réuni toutes les pièces exigées par le CNP pour être à jour,
Vu que malgré le fait d’avoir réuni sans délai et avant les 15 jours accordés aux autres entreprises de presse, ces entreprises suspendues n’ont toujours pas la possibilité d’être autorisées à être sur le marché le plus rapidement possible,


Vu que la forme électronique de vente des journaux suspendus a été contrariée par la signification des décisions du CNP à Abidjan.net, alors que jusqu’à présent les ventes de journaux en ligne et en version Pdf n’ont jamais fait l’objet des centres d’intérêt de l’organe de régulation, malgré les suspensions prononcées par le passé,


Vu que la situation n’aurait pas été gérée avec le sentiment d’insouciance que nous ressentons, si la loi avait été appliquée dans toute sa rigueur à l’égard de toutes les entreprises de presse ; que si les journaux mis en demeure avaient été simplement et purement suspendus, sans qu’on leur trouve aucune circonstance atténuante, (alors que d’autres sont plutôt victimes de circonstances aggravantes), la réaction aurait été bien différente,

Je vous prie, Monsieur le président du Gepci de recevoir par la présente ma protestation contre la faiblesse de la réaction du Gepci d’une part, et pour cette raison de prendre acte de la suspension de ma participation aux activités du bureau exécutif du Gepci, jusqu’à nouvel ordre.

Si je reconnais au CNP le droit de faire son travail selon sa lecture de la loi, j’estime qu’il est de mon devoir d’exiger que le Gepci fasse le sien, et qu’il prenne ses responsabilités pour aider à assainir le milieu de la presse, sans autoriser aucun abus, aucun arbitraire, et surtout sans permettre qu’un discrédit injustifié soit jeté sur l’intégrité, l’honneur et la dignité des dirigeants de certaines entreprises de presse, eu égard à la tolérance et à la bienveillance dont bénéficient, d’autres entreprises, malgré tout hors-la-loi. Car même si l’on tente de justifier que le fondement de leur illégalité est acceptable, il ne demeure pas moins, que ces entreprises en sursis, sont bel et bien hors-la loi. Quand au surplus, les hors-la-loi, présentent tous les documents exigés en 72 heures, et sont désormais en situation de respect total de la loi sans pouvoir paraitre ; tandis que les hors-la loi en sursis, peuvent encore se la couler douce, il est difficile de se taire et de cautionner que le Gepci ne fasse pas mieux entendre sa voix.

Le rôle du Gepci ne consiste pas seulement à négocier des subventions au profit des entreprises, mais plutôt à cultiver l’excellence et la promotion de managers d’entreprises de presse, dans le respect des valeurs de déontologie et des règles de bonnes gouvernance applicables à toutes les entreprises qu’elles soient de presse, ou non.

Vous assurant de ma disponibilité à poursuivre mes activités au sein du bureau, lorsque des réponses seront trouvées à mes préoccupations, je vous prie Monsieur le président et cher frère de croire en mes sentiments respectueux.

· Alafé Wakili

Journaliste professionnel, Editeur de presse, écrivain-2ème vice président du Gepci.

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