Les Forces républicaines de Côte d’Ivoire, basées à Gagnoa viennent de faire une belle prise dans un village de la sous-préfecture de Sérihio. Constitués de fusils d’assaut de type A K 47, de fusils calibre 12 à canons sciés et une grenade, cet impressionnant arsenal de guerre a été découvert dans une termitière près de Koffikro, un campement. L‘information a été livrée, à la presse, par Diomandé Vassézé, commandant en chef de la 3ème compagnie du bataillon de sécurisation du sud-ouest (Bsso). Selon l’autorité militaire, les faits remontent au dimanche dernier, aux environs de 22h. A l’origine, un tir d’une rare détonation qui a troublé l’atmosphère paisible du campement. Pris de peur, les habitants dudit campement se sont terrés, plus tôt que prévu, dans leurs concessions. Face à cette peur, personne n’a osé pointer le nez dehors pour s’enquérir de la situation. Selon le commandant, c’est par un coup de fil anonyme, provenant sans doute, d’un habitant de la bourgade, que les éléments des Frci basées à Sérihio, chef lieu de sous-préfecture, ont été alertés. L’informateur précise au chef de poste Koné Lacina que le campement est pris en otage par des inconnus lourdement armés. Sans attendre, le chef de poste et ses hommes font une descente musclée sur les lieux. A leur arrivée, ils constatent les dégâts. Un habitant, mortellement atteint par balle, baigne dans une marre de sang. Ne voyant personne dehors, les hommes de Soumaïla Bakayoko ont choisi de faire le guet près du corps jusqu’au petit matin. « J’ai décidé de rester auprès du corps jusqu’au petit matin », a déclaré le soldat 2ème classe, chef de poste. Informé, le commandant en chef dépêche aux premières heures de la matinée du lundi, une troupe sur les lieux. Les soldats font une battue en vue de mettre le grappin sur les auteurs de cette attaque. Les recherches se poursuivaient lorsqu’un notable d’un campement voisin signale aux hommes en arme, la présence de deux suspects dans la brousse mitoyenne. « C’est un jeune garçon qui, très tôt le matin, était allé faire ses besoins en brousse. Là-bas, il dit avoir vu deux hommes en train d’enterrer un gros sac dans une termitière », a indiqué le soldat au commandant. Sans donc attendre, les Frci investissent l’endroit indiqué. Ils y déterrent le sac en question. A leur grande surprise, ils y découvrent un véritable arsenal de guerre. Ce qui leur donne le courage de poursuivre les recherches. Ils bouclent hermétiquement tout le périmètre. Le bouclage de la zone est bénéfique. Les Frci finissent par mettre le grappin sur deux quidams qui, selon une source proche du dossier, sont originaires de la région. Les premiers interrogatoires ont permis aux hommes de Diomandé Vassézé de savoir que les assaillants ont bénéficié de la complicité d’un villageois qui les a hébergés pour l’occasion. Vraisemblablement, la victime de Koffikro est tombée sous les balles assassines de ces assaillants. Que manigançaient ces bandits ? Ont-ils une relation avec les déstabilisateurs tapis dans l’ombre ? La gendarmerie a ouvert une enquête pour situer les motivations de ces déstabilisateurs.
L’Expression
Gnahoré David
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