Les jeux sont ouverts. La succession du chef de l’Etat à la tête du RDR présente un enjeu qui aiguise bien d’appétits.
Il n’est plus loin, le temps où Alassane Ouattara va céder son fauteuil. Pas celui du Palais pour lequel il va rempiler en 2015. Il s’agit de son siège de la présidence du RDR. Le chef de l’Etat qui va ainsi se conformer aux dispositions constitutionnelles, a plus que le choix, parmi les cadres du RDR. Parmi eux, les fidèles de première heure, et ceux venus plus tard, mais dont l’appui a été déterminant dans la course à la Magistrature suprême. Soro Guillaume se situe dans ce dernier cercle.
Malgré tout, l’ancien Premier ministre et actuel président de l’Assemblée nationale est en pôle position. Il est fortement soutenu dans cette bataille au sommet, par le ministre Ali Coulibaly, un des hommes de confiance du président de la République, Alassane Ouattara. Le ministre de l’Intégration africaine et des Ivoiriens et de l’étranger a fait son choix. Ce sera donc Soro, pour la succession du président Alassane Ouattara à la présidence du RDR. A en croire plusieurs sources, le chef de l’Etat n’y voit pas d’inconvénients. Même si dans sa dernière parution La Lettre du Continent confie que le chef de l’Etat opte en premier lieu, pour Amadou Gon Coulibaly. Mais ce dernier, fidèle parmi les fidèles a un handicap : il a quelques soucis de santé qui l’avaient éloigné des arcanes de la présidence de la Républicaine il y a quelques mois. Le ministre Gon Coulibaly a recouvré la santé. Il a repris ses fonctions de Secrétaire général de la présidence de la République. La guerre de succession fait donc rage ; et les clans se dessinent.
Si Aly Coulibaly, l’ancien ambassadeur de Côte d’Ivoire en France veut Soro, c’est, diton, pour éviter la guerre des dinosaures qui pourrait mettre à mal la cohésion des républicains. Alassane Ouattara parti, des velléités peuvent naître, si ce n’est déjà fait. Car si Soro Guillaume et Hamed Bakayoko ont confondu leurs détracteurs en déclarant publiquement qu’ils sont les meilleurs amis au monde, il y a quelque temps à la cour royale de l’Indénié, un fait demeure. Le jeune ministre de l’Intérieur lorgne lui aussi, le fauteuil de son mentor. 2020 oblige, tous sont dans les starting-blocks. Histoire de se positionner lorsque s’achèvera le deuxième mandat du Président Ouattara. Aussi, d’autres dignitaires se verraient bien au contrôle de ‘’la case’’ de la Rue Lepic (Cocody). Il en va ainsi de Amadou Soumahoro, que l’échec aux récentes municipales a affaibli. Kafana Koné, élu député-maire de Yopougon, se verrait bien dans les habits de chef du RDR. Celui qu’il présenté dans les cercles du RDR comme étant un homme de terrain. Mais la Lettre du Continent relève qu’il est forclos, pour des démêlées avec Dominique Ouattara. D’autres têtes fortes du parti présidentiel sont dans la course, et l’on parle d’un tocard : ce serait Yadé Coulibaly, ancien de la BCEAO, et président du conseil régional du Poro, actuel PDG de la SGBCI. Les jeux sont ouverts, et bien malin qui pourrait en prédire l’issue.
Guillaume KOUASSI
Le Mandat
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