Côte d’Ivoire – L’armée à l’assaut du Commando des Peuhls dans le Nord

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Armand B. Depeyla
Source: Soir info

Auteurs d’attaques armées sanglantes depuis quelque temps dans le nord de la Côte d’Ivoire, le « Commando du Nord », composé d’anciens supplétifs des Frci de la communauté Peuhl, fait face, depuis trois jours, à l’Armée ivoirienne.

Les autorités militaires ont pris la décision, de couper « ce kyste » avant qu’il ne gangrène tout le Nord. Dans le cadre de cette offensive, qui se veut une guerre ouverte contre ce groupe armé, l’objectif est de mettre fin à leur présence dans la région du Hambol. « Nous allons nettoyer toute la zone. D’ici une semaine, vous n’entendrez plus parler d’attaques dans cette région », nous a assuré un officier des Frci qui a requis l’anonymat. C’est ainsi que des bérets rouges de la gendarmerie nationale et des éléments des Frci, ont été déployés dans cette région du Nord où le chef de l’Etat, Alassane Ouattara est attendu dans les prochaines semaines.

Des unités commandos de la gendarmerie nationale ont mis un dispositif dans plusieurs zones telles que Katiola, Dabakala, et Boundiali (nord) où des individus armés appelés communément  »groupes armés » sèment la terreur au sein des populations. Déjà, des affrontements entre ces groupes et les Frci ont fait, la semaine dernière, un mort parmi « ces ex-supplétifs » des Frci à la hauteur du village de Timbé lorsqu’ils ont ouvert le feu sur un convoi des Forces régulières. Il s’en est suivi une fusillade qui a fait un mort parmi les agresseurs.

Depuis le déploiement des Forces régulières, on note un repli de ces hommes armés. Selon des sources sécuritaires, le dispositif sécuritaire sera maintenu afin de mettre hors d’état de nuire, définitivement ces « assaillants ». Selon un officier, la prolifération et la circulation illicites des armes dans le pays après la crise, profitent à des bandes qui pullulent dans certains secteurs.

En un mois, la région a enregistré une trentaine d’attaques, une situation qui a amené les autorités à tirer la sonnette d’alarme et à prendre des mesures vigoureuses. Pour celles-ci, la problématique sécuritaire constitue l’un des défis majeurs à relever en vue de mener à bien la normalisation post-crise du pays.

Armand B. DEPEYLA

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