Mali: l’armée se bat avec le MNLA

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BBC Afrique

L’armée malienne a pris le contrôle mercredi de la localité d’Anefis, à une centaine de km de Kidal dans le nord du Mali, après des combats avec les rebelles touareg du MNLA, le Mouvement national de libération de l’Azawad.

Il s’agit des premiers combats entre l’armée malienne et la rébellion touareg depuis l’intervention militaire française et africaine en janvier pour chasser les combattants islamistes du nord du Mali.

L’armée malienne affirme vouloir reprendre à terme la ville de Kidal, occupée depuis fin janvier par le MNLA, accusé d’exactions contre ses habitants noirs.

L’armée souhaite contrôler Kidal avant la tenue de l’élection présidentielle prévue pour le 28 juillet.

Les combats à Anefis ont commencé vers 6:30 mercredi matin, selon le maire d’Anefis, Izga Ag Sidi.

“Un convoi d’au moins 300 véhicules de l’armée est arrivé la nuit dernière. Nous avons ordonné à nos hommes de quitter Anefis pour faire en sorte que la bataille se déroule en dehors de la ville pour épargner les vies de la population d’Anefis”, a déclaré à l’agence AP un responsable du MNLA Ibrahim Ag Mohamed Assaleh.

“L’armée malienne (…)a décidé de régler la situation par la guerre et le gouvernement malien assumera toutes les conséquences”, a déclaré à l’AFP Mahamadou Djeri Maïga, vice-président du MNLA.

Selon le MNLA, des combats ont également eu lieu à Amassine, à une centaine de km à l’ouest de Kidal.

Les forces maliennes “continuent leur progression” en direction de Kidal, a déclaré le porte-parole de l’armée malienne, le lieutenant-colonel Souleymane Maïga.
Soutien diplomatique de la France

La France a appelé les “groupes armés” du Nord à “déposer les armes”.

Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, a déclaré à Paris que “le pouvoir malien demande l’intégrité du Mali et il a raison”.

Les combats entre l’armée malienne et le MNLA interviennent alors que des négociations se déroulent à Ouagadougou sous l’égide de la médiation burkinabè entre représentants du MNLA et Tiébilé Dramé, émissaire du régime de transition malien.

Le MNLA, qui occupe Kidal depuis le départ des islamistes armés chassés fin janvier par l’intervention militaire française au Mali, refuse, depuis, la présence de l’armée et de l’administration maliennes dans la ville.

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