Le Monde.fr avec AFP | 03.06.2013 à 21h01
S’il fallait encore fournir la preuve de son existence, les Etats-Unis viennent de la sous-entendre en décidant de mettre une prime de 23 millions de dollars sur la tête du djihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar, que l’on croyait un temps mort, ainsi que sur celle du chef de la secte islamiste nigériane Boko Haram. Baptisé « récompenses pour la justice », le programme du département d’Etat américain qui vise aussi d’autres responsables du groupe Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) souhaite, par ce biais, porter un coup fatal aux chefs de file des mouvances islamistes en Afrique.
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En avril, le président tchadien, Idriss Déby, avait d’abord affirmé que Mokhtar Belmokhtar s’était « fait exploser » peu après la mort fin février d’Abou Zeid, un des dirigeants d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), dans le massif des Ifoghas, dans le nord du Mali.
Paris n’avait jamais confirmé la mort de cet ancien dirigeant d’AQMI, dit « Le Borgne », qui s’était rendu célèbre par sa première action d’envergure : la prise d’otages qui a débouché sur la mort mi-janvier de 37 personnes sur le site de production gazière d’In Amenas dans l’est algérien frontalier de la Libye.
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Le 23 mai, le djihadiste algérien et son mouvement avaient revendiqué deux attentats-suicides contre l’armée nigérienne et le groupe français Areva au Niger. Mokhtar Belmokhtar, qui aurait « supervisé lui-même » l’opération baptisée du nom d’Abou Zeid, avait de nouveau menacé de « déplacer la guerre [au Niger] si ce pays ne retire pas ses troupes de mercenaires » au Mali selon un porte-parole de son groupe.
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