Selon un porte-parole de son groupe, Les signataires par le sang, le djihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar – donné pour mort par le président tchadien en avril – aurait « supervisé » le double attentat commis jeudi au Niger contre l’armée nigérienne et le groupe français Areva. Le groupe, responsable de l’attaque sur le site gazier d’In Amenas en Algérie en janvier, affirme par ailleurs qu’il lancera « plus d’opérations » au Niger. De son côté, Jean-Yves Le Drian a annoncé que les forces spéciales françaises étaient intervenues jeudi pour faire cesser la prise d’otages à Agadez.
A l’origine de la prise d’otages sur le site gazier d’In Amenas en Algérie en janvier dernier, le groupe de Mokhtar Belmokhtar refait parler de lui. Le leader des signataires du sang aurait, selon l’un de ses porte-parole, personnellement « supervisé » le double attentat commis jeudi au Niger, contre un site militaire à Agadez et le site minier d’Areva à Arlit. Le bilan de ces attaques, revendiquées par le Mujao, est d’une vingtaine de morts.
Le djihadiste algérien, ancien cadre d’Aqmi qui a quitté la nébuleuse fin 2012, avait pourtant été donné mort par plusieurs sources en mars dernier puis par le président tchadien Idriss Déby en avril. Dans un communiqué, le groupe écrit que ce double attentat est « sa première réponse à une déclaration du président du Niger (Mahamadou Issoufou, Ndlr), inspirée de ses maîtres à Paris, affirmant que les djihadistes ont été écrasés militairement » dans la région.
Et de promettre de lancer « plus d’opérations » au Niger, pays qui s’est engagé depuis janvier aux côtés de la France pour lutter contre les rebelles au Mali. Le groupe djihadiste menace ainsi de « déplacer la guerre (au Niger, Ndlr) si ce pays ne retire pas ses troupes mercenaires engagées » au Mali. « Que la France sache qu’elle n’a réalisé qu’une victoire médiatique dans sa croisade », ajoutent les terroristes, affirmant que leur retrait des villes maliennes n’était qu’un « choix imposé par la loi de la guerre et la volonté de préserver le sang des musulmans ».
Les forces spéciales françaises sont intervenues au Niger
A l’occasion d’un discours sur la politique de défense de la France prononcé à l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) à Paris, François Hollande a exprimé sa « solidarité » au président nigérien Mahamadou Issoufou. Evoquant les attentats, il a estimé que c’était « une preuve supplémentaire que nous devons apporter toute notre solidarité, tout notre soutien aux pays d’Afrique de l’ouest qui sont confrontés à ce fléau » du terrorisme.
Jeudi, l’entourage du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, actuellement en déplacement à Moscou, avait tenu le même discours. « Le fait que ça se passe au Niger, cela confirme que les djihadistes au Mali ont bien été touchés même s’ils ont gardé une capacité à faire des coups », déclarait-on notamment.
Mais pour la France, a rappelé François Hollande jeudi, « il ne s’agit pas d’intervenir au Niger comme nous l’avons fait au Mali ». Jean-Yves Le Drian a toutefois annoncé vendredi que les forces spéciales françaises étaient intervenues à Agadez, sur le site militaire, pour y faire cesser la prise d’otages qui s’est déroulée après l’attentat suicide jeudi. « Nos forces spéciales sont intervenues en soutien des forces nigériennes à la demande du président (nigérien Mahamadou, Ndlr) Issoufou », a-t-il déclaré sur BFMTV.
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