L’Afrique de l’ouest cherche une solution rapide au déficit énergétique. L’État de Côte d’Ivoire, pour maintenir son leadership, entend soutenir les efforts de restructuration des différentes économies. Sur l’épineuse question de l’approvisionnement en énergie qui retarde le développement socio-économique des pays membres, l’espoir est permis. Au terme de la dixième réunion des ministres de la Cedeao en charge du secteur, à Yamoussoukro, la Côte d’Ivoire s’est engagée à augmenter ses exportations à 2.500 gigawatts à l’horizon 2016. «La Côte d’Ivoire tiendra ses engagements vis-à-vis des autres pays membres, afin de faire jouer la solidarité sous – régionale », a assuré le ministre d’Etat, Moussa Dosso. Une manière de consolider son leadership. En tout cas, le pari n’est pas risqué, au regard de la tendance haussière des volumes vendus. De 500 en 2011, en effet, la quantité d’énergie exportée est passée à 600 en 2012 pour atteindre 1000 gigawatts en 2013. Elle devrait atteindre les 1500 en 2014. En dehors de cet engagement solennel, une demi-dizaine d’autres résolutions ont été aussi adoptées. Mais celles-ci seront soumises aux Chefs d’Etat dont le rôle sera de mettre en route une politique capable de résorber entièrement le déficit énergétique. Le ministre d’Etat, Moussa Dosso, a rappelé les efforts déployés par le gouvernement non seulement pour développer son potentiel en matière de production, mais également pour promouvoir une interconnexion efficace avec ses voisins de la sous-région. Mais, à cause des difficultés particulières rencontrées par le Mali, la Sierra Leone et la Gambie, les ministres ont décidé de la mise en place d’un programme d’urgence d’alimentation au profit des populations. Ce programme s’accompagnera de la création d’un fonds de solidarité.Une des résolutions est relative à la mobilisation des ressources pour la mise en œuvre de l’initiative “Energie durable pour Tous” des Nations unies dans la région Cedeao. A ce sujet, les ministres se sont engagés à renforcer les capacités dans le secteur de l’énergie et surtout à optimiser le fonctionnement du gazoduc en vue de son extension partout en Afrique de l’ouest. Par ailleurs, ils ont adopté une directive portant organisation du marché régional de l’électricité. En attendant la concrétisation de tous ces grands projets qui devraient donner plus de lumière à la sous-région, le ministre ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’Energie a dressé un triste tableau des réalités énergétiques de l’espace commun. La demande énergétique, a indiqué Adama Toungara, est couverte seulement à 55%.Une participation marginale au regard des ressources disponibles. En fait, sur un potentiel de 26.000 mégawatts, les pays membres n’exploitent que 16%. Première conséquence, le taux d’électrification bloque à 30% avec à peine 8% en milieu rural. Quant au marché d’échanges électriques dans le pool énergétique, il se situe autour de 7%. Seconde conséquence majeure, les délestages fréquents dans certains pays et des coûts d’accès encore élevés.
N’dri Célestin
Fraternité Matin
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