Soir Info
Abidjan est sous la menace d’attaques terroristes des islamistes du groupe Djihadiste du Mujao. Au Niger, où ce mouvement a fait parler de lui, un véhicule piégé a explosé le jeudi 23 en début de matinée devant la centrale électrique de l’usine de traitement d’un gisement d’uranium. L’attaque s’est déroulée alors que les employés de la Somair, une co-entreprise entre Areva (entreprise française) et l’État nigérien, rejoignaient leurs postes de travail. L’attentat a fait un mort et une cinquantaine de blessés entraînant de graves dommages de l’usine qui a dû arrêter de fonctionner. Un second attentat a eu lieu à Agadez dans un camp de l’armée nigérienne, qui est présente au Mali aux côtés des troupes françaises. Dix-huit militaires et un civil ont été tués. «Nous avons attaqué la France et le Niger pour leur rôle dans la guerre contre la charia au Mali», a revendiqué ce mouvement islamiste armé, promettant d’ailleurs de lancer d’autres attaques contre les intérêts français dans la région ouest-africaine.
En outre, il y a quelque temps, il avait mis en garde tous les pays qui enverraient des troupes au Mali pour combattre aux côtés de ce pays. Du coup, la Côte d’Ivoire apparaît comme une cible idéal pour ces terroristes, décidés à en découdre avec le gouvernement français dont l’implication dans la crise malienne ne leur plaît guère. Naturellement, cette situation crée des angoisses à Abidjan qui se trouve être ainsi dans le viseur du groupe Djihadiste du Mujao. De nombreuses et grosses entreprises françaises exercent en Côte d’Ivoire et ce dans des domaines divers : travaux publics, banques, etc. A cela, il faut ajouter des écoles, institutions diplomatiques portant les couleurs françaises.
La Côte d’Ivoire, à la vérité, demeure en Afrique de l’ouest un creuset importants des intérêts français. Alassane Ouattara qui préside aux destinées de cette nation est également le président en exercice de la Cedeao et a envoyé des soldats au Mali dans la perspective de participer aux offensives contre le mouvement Djihadiste. Ironiquement, on pourrait dire qu’aux yeux des islamistes armés, la Côte d’Ivoire remplit toutes les conditions pour être l’objet d’attaques de la part de ces terroristes. Autre raison de craindre des attentats, c’est que les traces d’un bon nombre de ces islamistes sont perceptibles au Burkina-Faso, pays limitrophe à la Côte d’Ivoire, où ils se seraient regroupés.
Quand on sait la porosité des frontières, surtout au nord du pays, on comprend aisément à quel point la Côte d’Ivoire est exposée aux frappes de ce mouvement. Selon des sources bien informées, le gouvernement français, qui mesure l’ampleur du danger, a renforcé le niveau de sécurité autour de ses intérêts en Côte d’Ivoire. Naturellement, à Abidjan, c’est la grande peur ! Dans les foyers, bureaux et autres lieux publics, on devise et on s’interroge sur ce que les Islamistes armés du groupe Djihadiste du Mujao prépareraient contre la Côte d’Ivoire.
A.BOUABRE
Soir Info
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