Droit de rectification
A propos de l’Article « Dacoury-Tabley Pierre, maire de Ouragahio: « Je dédie ma victoire au FPI »
Dans les lignes de votre parution n° 2728 du 10 Mai 2013, vous titrez à la Une : « Le voile des indépendants tombe. Le maire de Ouragahio fait des révélations ». Dans l’encart (page 3) consacré à ce titre, vous mettiez en exergue et entre guillemets sous mon nom, les mots suivants : « Je dédie ma victoire au FPI ». Je conteste ces propos que vous m’attribuez. En tant que journalistes, vous êtes libres de donner sens aux événements. Mais les sens que vous déclinez n’engagent que vous. Toutefois, il est important que vos analyses reposent sur des faits avérés restitués honnêtement et fidèlement. Or, dans le cas de l’article qui me concerne, je considère que les propos qui m’ont été imputés sont erronés. Vous allez même jusqu’à dater ces propos puisque je les aurais, selon vous, tenus « hier » , c’est-à-dire le Jeudi 9 mai. Je ne me souviens pas avoir rencontré ce jour-là un journaliste de votre Quotidien, encore moins avoir tenu de tels propos dans un quelconque échange.
Je voudrais encore vous le rappeler. Vous avez l’entière liberté de commenter l’actualité politique. Mais la restitution de l’information de base autour de laquelle vous construisez votre argumentaire doit respecter des règles d’éthique simples mais strictes. L’utilisation des citations et des guillemets doit obéir à ces règles. Partant de ce principe, j’estime que le fait de mettre entre guillemets des mots et une idée suppose que cette idée ait été émise ou que ces mots aient réellement été prononcés par la personne citée. Ce qui n’a pas été le cas. Vous n’êtes en aucun cas autorisé à inventer ou à bricoler des citations sous prétexte que de telles paroles auraient pu être dites. Le problème que pose votre article n’est pas une simple question d’exactitude de citation qu’on aurait pu tout simplement ranger au chapitre de la déontologie et de l’éthique. Il pose un véritable problème moral. Puisque vous inventez et attribuez à quelqu’un des propos qu’il n’a jamais tenus. Pourtant la règle déontologique reconnue en matière de journalisme est qu’une citation entre guillemets réflète exactement ce qui a été dit. Or ici, rien de ce que vous relatez n’a été dit. Pire, il n’y a aucun contexte de conversation qui ait pu organiser de tels échanges puisque nous ne nous sommes jamais rencontrés. J’estime donc que ces propos visent à tromper l’opinion et que, de toute évidence, vous n’avez pas respecté les règles devant régir les pratiques en matière de collecte et de restitution de l’information. Je crains fort que cela ne serve d’autres intérêts que l’information du public que vous avez fait ici le choix plutôt de désinformer.
Considérant cela comme une grave transgression de la déontologie journalistique, je voudrais vous inviter très fraternellement à publier ce démenti, au titre du droit de rectification, conformément aux recommandations de l’Article 55 de la Loi n°2004-643 du 14 Décembre 2004 portant régime juridique de la Presse.
Je rappelle que la même Loi, en son Article 56 vous fait obligation d’insérer ce droit de rectification « à la même place et dans le même caractère que l’article qui l’aura provoqué et sans aucune intercalation ».
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