Les exilés du Togo sur le retour !
“Des pro-Gbagbo réfugiés au Togo à Abidjan depuis lundi dernier” ,! titre le Nouveau Réveil
«Les 5400 réfugiés, que nous sommes, revenons bientôt en Côte d’Ivoire » Encore une page pour les lecteurs hors de Côte d’Ivoire, Bien sûr pas un mot sur les dernières nouvelles du camp d’Avzepo, les « responsables ivoiriens» étant toujours en prison, alors que les incendiaires de l’armée togolaise, courent toujours…
Quelques « pro Gbagbo » mis en orbite pour nous chanter la Côte d’Ivoire du vivre ensemble, de la sécurité revenues, des milliers d’Ivoiriens sur le point de boucler leurs valises… Kessé Lahoré Angèle, épouse Tapé, représentante des femmes exilées à Lomé, Depacome Agoua, parlementaire à Yopougon, Traoré Clément, ancien garde du corps du président Laurent Gbagbo, Gbahou Adonis, responsable de groupe d’autodéfense à Bangolo, nouveaux ambassadeurs de la fraternité ivoirienne…Mais pourquoi s’obstiner à faire rentrer au pays des gens qui peuvent bien rentrer tout seuls, s’ils le désirent ? Pourquoi ne pas élargir les prisonniers, il y a au moins 600 prisonniers connus, dans les fers uniquement par sympathie pour Laurent Gbagbo ? Ce geste aurait certainement plus de poids que cette publicité second choix…
Pourquoi ne pas pas commencer des procès sur les criminels connus du camp Ouattara ? Les com’zones, certains militaires félons, certains politiques qui se sont enrichis éhontément, certains amis et parents du gouvernement en place… Nous nous gardons volontairement de citer des noms pour ne pas « gêner » les Françafricains concernés…
Mais au fait, où vont loger ces milliers d’exilés qui « vont revenir » ? A-t-on reconstruit, réhabilité leurs maisons, a-t-on reconduit à la frontière ceux qui se sont appropriés illégalement leurs biens et leurs terres ? je n’ai rien lu de tout cela dans la presse gouvernementale. Ici ces quelques noms de pro Gbagbo se conjuguent au passé, des gens qui changent de mangeoire pour gouter aux râteliers nouveaux… un petit tour en taxi dans Abidjan pour s’assurer que tout va bien, que les Ivoiriens sont au travail, un tour à l’ANPE en dehors des heures d’ouverture, si elle existe, … pour s’assurer que le chômage n’existe pas, et bien sûr, le plus important, une enveloppe bien garnie dans les bagages pour faire de ces ivoiriens de l’opposition d’hier des chantres dociles du régime en place… Bientôt madame la Chancelière aura à accrocher des médailles sur leurs poitrines d’Ivoiriens méritants !
Shlomit Abel, 16 mai 2013
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