Faillite totale bilan An 2 de Ouattara: Much Ado about nothing*

colloque bilan

*Comédie de William Shakespeare publiée en 1600
(Titre français : Beaucoup de bruit pour rien)

La démocratie ivoirienne est en grande méforme en ce mois de mai 2013. Des élections locales exclusives, ponctuées de fraudes et boycottées par près de 70% du corps électoral se sont terminées par des violences entre les candidats et partis de la coalition gouvernementale. Depuis maintenant deux ans, Alassane Dramane Ouattara a, au nom de ses solutions, bousculé les institutions. Au sein de l’État, les rapports entre le pouvoir exécutif, le Parlement et l’autorité judiciaire ont été dénaturés, vidés de leurs contenus, avec la concentration extrême de tous les pouvoirs au Palais présidentiel. Les libertés sont étouffées, les droits de l’homme et l’opposition piétinés.

C’est dans ce sombre décor que se déroule le drame ivoirien, une comédie hideuse où l’amateurisme et l’ivresse du pouvoir se pare d’habits faussement démocratiques alors que derrière «Abidjan, perle de Lumière» se cache une misère et une déchirure d’une noirceur sans précédent. L’espoir a fait place au désespoir, le désespoir a cédé le pas à l’inquiétude et l’inquiétude s’est associée au regret. La réconciliation s’est éloignée à grands pas, effrayée par une justice à deux vitesses, outil de vengeance.

Au niveau sociétal, le bilan de M. Ouattara est un fiasco total : un chômage galopant, un système éducatif arnaqueur et en faillite émaillé des grèves à répétition des enseignants, des approvisionnements en services publics (eau et électricité) en pointillés, une explosion sans nulle autre pareille du coût de la vie qui a augmenté drastiquement le nombre d’Ivoiriens flirtant avec le seuil de pauvreté.

Son bilan économique et financier n’est guère plus reluisant. En dehors d’un surendettement frénétique et de quelques chantiers infrastructurels, Ouattara a complètement abandonné la dimension sociale du programme qui l’a porté au pouvoir pour se recentrer sur des projets économiques qui servent plus à récompenser les amis et à enrichir son clan à travers des marchés de gré à gré et une opacité totale en matière de bonne gouvernance, plutôt qu’à assurer la prospérité des populations. «A priori je ne pense pas qu’il soit possible de redresser la Côte d’Ivoire comme je le voudrais dans les trois ans à venir» a reconnu Alassane Dramane Ouattara dans un hebdomadaire panafricain à la fin du mois d’avril. Comment cet aveu d’échec et d’incompétence est-il compatible avec les assertions répétitives du Dr Ouattara sur le taux de croissance en hausse mirobolante de 14,2% en 2012 et à deux chiffres en 2013, à celles relatives à un recul de 50% de la pauvreté en Côte d’Ivoire depuis son arrivée au pouvoir ? Mensonge, quand tu nous tiens !

Deux mots pour décrire le bilan de la 2ème année de gouvernance Ouattara : faillite totale.

Lider

*Comédie de William Shakespeare publiée en 1600 (Titre français : Beaucoup de bruit pour rien)

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