Mamadou Koulibaly: «Le vote électronique coûte plus cher et n’est pas transparent»

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A peine annoncée par le chef de l’etat Alassane Ouattara que l’idée d’un vote électronique est vilipendée dans l’opposition. «Un pays où vous n’avez pas de courant, vous voulez faire le vote électronique ! Ou même avec le vote papier, quand il y a plusieurs candidats, les électeurs s’embrouillent ! Le vote électronique coûte plus cher que le vote papier. Et puis, avec le vote électronique, il n’y a plus de transparence du tout. Un pirate qui accède au système d’exploitation, lui, il ne va pas modifier le bureau de vote de Treichville, bureau 4, Youpougon bureau 10…. Lui, il modifie le résultat global des résultats de l’ensemble de la Côte d’Ivoire par un clic. Et vous n’avez aucun moyen de vérifier. Le vote électronique, même dans les grands pays développés, la question de la transparence, du coût et un contrôle est posée», a expliqué, hier, le leader du parti Liberté et démocratie pour la république (Lider), lors d’une conférence publique dans un hôtel d’Abidjan. L’ancien président du parlement en appelle à un front anti-Ouattara, dénonçant « le mensonge au sommet de l’Etat». Le leader de Lider dit redouter également le spectre d’une explosion entre « les deux Côte d’Ivoire qui se côtoient». L’une qui s’empiffre des deniers publics avec « un pipeline branché sur l’argent de l’Etat ». D’autre qui survit grâce à son petit business. C’est la « frange des abstentionnistes» lors des élections. Dégoutée du jeu politicien, elle pense que «tous les politiciens sont les mêmes». Koulibaly, avec sa virulence habituelle, s’insurge contre «le bourrage des prisons». «Le président Ouattara l’a dit. Le ministre de la Justice le répète : il n’y a pas de prisonniers politiques en Côte d’Ivoire. Alors, tous les hommes politiques, les femmes politiques qui sont bourrés dans les prisons là, ce sont des prisonniers de quoi ? Ou, ce sont des prisonniers de guerre, dans ce cas, on n’a qu’à leur appliquer le droit de la guerre. Ou, ce sont des prisonniers de droit commun, on n’a qu’à appliquer le droit qui va avec les prisonniers de droit commun. Sous un autre régime, les gens du café cacao sont restés comme ça en prison pendant très longtemps sans jugement. On ne peut pas construire un pays sous une justice de ce genre-là», s’est-il indigné, indiquant qu’avec le cas Laurent Gbagbo, du nom de l’ancien président détenu à La Haye, « c’est la justice internationale elle-même qui se met dans une situation délicate ». « Plus le temps passe, plus le doute est scellé, nous sommes nargués et on a peur pour cette démocratie. Quelle que soit l’option, il faut que des décisions soient prises, que la communauté internationale soit claire et ferme », a-t-il assuré, prévenant qu’en cas d’impunité d’un camp ou de justice à deux vitesses, le pays ne se divise « en camps commandés » où règnera la loi des armes et du plus fort. Dans la tête de Mamadou Koulibaly, ce sera le rôle d’une opposition forte de demander des enquêtes sur tous les crimes commis y compris celui, récent, de Nahibly. Sa Mission sera, surtout, de remettre les compteurs politiques à zéro, en créant les conditions « ’une présidentielle apaisée et transparente » avant la présidentielle 2015. Notamment, en recomposant la Commission électorale, en actualisant la liste électorale, en définissant un statut de l’opposition et en révisant la constitution en faveur d’un régime parlementaire, afin de mettre fin à «l’hyper présidence». Tout un programme donc.

B. H.
Le Nouveau Réveil

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