1er mai à Bouaké Pr. Roger Tro Deho (CNEC): « Les enseignants souffrent des effets nocifs du paiement irrégulier de leurs avoirs »

Le Pr Lazare POAME et le representant du Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, le Pr Abou Kara
Le Pr Lazare POAME et le representant du Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, le Pr Abou Kara

Fête du 1er mai à l’Université Alassane Ouattara de Bouaké
Pr. Roger Tro Deho (CNEC) :
‘’Les enseignants souffrent encore des effets nocifs du paiement irrégulier de leurs avoirs.’’

DISCOURS DU SYNDICAT DU PERSONNEL ENSEIGNANT

Monsieur le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
Monsieur le Préfet de Région,
Mmes et Mrs les élus de la Région de Gbêkê
Monsieur le Président de l’Université Alassane Ouattara de Bouaké
Chers camarades enseignants-chercheurs et chercheurs de l’université Alassane Ouattara,
Chers amis travailleurs de l’Université Alassane Ouattara,
Chers invités

Nous sommes encore un autre 1er mai ! Date anodine pour certains mais pleine de symboles pour nous, travailleurs infatigables de l’Université Alassane Ouattara que nous appelons parfois et avec raison, l’ « université des urgences ». Ce jour, comme tous les ans, il s’agit de faire le Bilan de notre marche commune et de nous projeter dans l’avenir. L’exercice est donc d’une importance capitale pour chacun de nous.

La CNEC (Coordination Nationale des Enseignants-Chercheurs et Chercheurs de Côte d’Ivoire) section de BOUAKE voudrait partager avec vous, ce jour, son appréciation de la situation de l’Enseignement Supérieur en général et de celle de l’Université Alassane OUATTARA de Bouaké en particulier.
Depuis sa naissance, en 2006, la CNEC s’est investie dans la lutte pour l’amélioration des conditions de vie et de travail de ses membres. Des résultats obtenus, on peut citer, entre autres :
– La reconnaissance du Doctorat dont la valorisation indiciaire est en cours ;
– L’instauration de certaines primes (Académique ; Encadrement) et la revalorisation d’autres (Résidence, Recherche, Jury au bac)
– La mise en ligne des dossiers du CAMES qui évite désormais les désagréments du passé.
Ces quelques acquis ne doivent pas cependant occulter les nombreuses difficultés auxquelles les enseignants font face au quotidien. Au niveau des conditions de travail ces difficultés ont pour noms :
– L’application intégrale du système L.M.D. alors même que le décret relatif à la revalorisation des taux horaires est encore en chantier.

– Le non fonctionnement du réseau Internet sur les Campus ;
– L’insuffisance des bureaux pour abriter des enseignants pourtant appelés à recevoir les étudiants;
– Le sous équipements des bureaux en ordinateurs, ceux promis étant toujours en attendus ;
– L’insuffisance des infrastructures universitaires occasionnant la dispersion de l’Université sur plusieurs sites dans la ville de Bouaké et imposant ainsi aux enseignants et aux étudiants un nomadisme à travers des établissements privés pas toujours adaptés.

Malgré ces conditions difficiles, les Enseignants-chercheurs de Bouaké ont toujours fait montre d’engagement et de dévouement au travail. Malheureusement ces efforts ne sont pas pleinement reconnus. Les Enseignants-chercheurs revenus à Bouaké comme ils en étaient partis, c’est-à-dire dans des conditions difficiles, souffrent encore des effets nocifs du paiement irrégulier de leurs avoirs. En effet, depuis plus de quatre années académiques, l’État reste leur devoir : des états financiers relatifs aux Heures Complémentaires, aux émoluments des cours de Bouaké à Bouaké, aux encadrements et soutenances, etc sont toujours en souffrance à l’IGF (Inspection Générale des Finances).

Monsieur le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Monsieur le Président de l’Université,

L’année académique 2012-2013 bat son plein et des états financiers sanctionnant la fin du premier semestre sont déjà en préparation. En d’autres termes, la dette de l’État pourrait s’accroitre bientôt si, celles antérieures ne sont pas payées. Par conséquent, les enseignants de l’Université Alassane Ouattara demandent, que très rapidement, des dispositions soient prises pour régler ce problème qui pourrait malheureusement entamer le cours normal de l’année académique. Si le LMD, c’est enseigner, apprendre et évaluer autrement ; il convient d’ajouter à ce triptyque, un quatrième élément, « payer autrement », « traiter les enseignants autrement », pour que vive l’Université Alassane Ouattara et l’enseignement supérieur en Côte d’Ivoire.

Je vous remercie

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