Par Patrice ALLEGBE
Les récentes élections générales et locales qui se sont déroulées sur le continent africain, notamment celles en Côte d’Ivoire, ont montré que « la démocratie a triomphé » à cause de la « maturité » des peuples, a déclaré mardi à Abidjan la ministre ivoirienne de la Communication, Affoussiata Bamba-Lamine, lors d’une conférence sur le bilan et les défis de l’Union africaine (UA).
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« C’est bien la preuve qu’aujourd’hui les Africains ont ouvert les yeux et (…) ont vite avancé et que la démocratie », contrairement à un homme d’Etat qui a dit qu’elle « n’était pas mûre pour les Africains », a affirmé Mme Affousiata Bamba.
Elle a dit avoir « beaucoup d’espoirs en l’Afrique, en ses hommes et ses femmes, qui veulent construire un devenir meilleur » pour les générations futures parce que le continent veut « aller de l’avant ».
« Nous sommes capables de beaucoup de choses », a-t-elle lancé, témoignant avoir vu au Burkina Faso, « pays des hommes intègres, comment » les populations étaient « capables de dépasser leur rivalité et leur opposition inter-politique ».
S’exprimant sur le thème « OUA-UA, 50 ans de construction panafricaine : bilan et défis du futur », la ministre ivoirienne de la Communication, a fait observer qu’il était « important » pour les Africains de voir leur évolution et de mener des réflexions d’ »un nouveau départ de l’Union africaine ».
En dépit de l’histoire du continent, marqué par la pauvreté, « on ne peut pas dire que notre Afrique…est en retard », a estimé Mme Affoussiata-Bamba, soulignant que « beaucoup de choses ont été faites » en matière de développement.
« Quand on regarde les pays Occidentaux, ils sont arrivés à un certain niveau aujourd’hui, (après) des périodes difficiles et douloureuses », selon Mme Affoussiata-Bamba, qui a interpellé les Africains, chacun, à « apporter la touche blanche pour construire le tissu » du continent.
Pour sa part, Edem Kodjo, ancien Premier ministre togolais, également conférencier, a salué l’avènement de l’Union africaine, qui donne aux gouvernants de décliner leurs « rêves » en actions et en programmes de développement.
La Côte d’Ivoire a connu une grave crise postélectorale à l’issue des élections présidentielles de novembre 2010, qui ont fait 3.200 morts, selon les autorités ivoiriennes. Le 21 avril des élections municipales et régionales, ont bouclé le cycle électoral des élections générales et locales dans le pays.
La Commission électorale ivoirienne s’est félicitée dans un communiqué d’avoir organisé des élections « transparentes et impartiales », en dépit des violences qui ont émaillé ces scrutins.
Cette conférence a été organisée par le quotidien d’Etat, Fraternité Matin, à travers sa tribune dénommée « les grands-rendez-vous », qui permet de réunir un parterre de personnalités pour débattre des sujets socio-politiques et économiques.
PAL
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