Médias: Le FSDP produit des «sorcières» ivoiriennes et célèbre la production audiovisuelle

DIRECTION EXECUTIVE DU FSDP
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Abidjan, 30 avr(AIP)-Sous les lampions des métropoles africaines dont Abidjan, la capitale économique ivoirienne, est le reflet, par excellence, le fonds de soutien et de développement de la presse(FSDP) fait signer des « sorcières », en adaptation de série télévisée, et célèbre la

Abidjan, 30 avr(AIP)-Sous les lampions des métropoles africaines dont Abidjan, la capitale économique ivoirienne, est le reflet, par excellence, le fonds de soutien et de développement de la presse(FSDP) fait signer des « sorcières », en adaptation de série télévisée, et célèbre la production audiovisuelle ivoirienne. Coproduite par le FSDP, qui l’a subventionnée, par le truchement du groupe de presse et de communication Go Média, cette œuvre, en effet, porte aux nues les tribulations de la société africaine.

Inspirée d’un roman de BD, bandes dessinées, diffusé par le magazine Go Magazine, une publication du groupe du même nom, la production fait une incursion dans la société ivoirienne, et restitue les réalités et aspérités de la société africaine face à elle-même. Intitulée « Les sorcières », la salle des spectacles du cinéma « La fontaine » de Sococé des Deux-Plateaux, à Abidjan, la diffusa, en avant-première, le 12 novembre 2011.

Réalisée par Arantès 2 Bonalii, un jeune cinéaste ivoirien, à l’avenir prometteur, la production est l’histoire d’un trio de jeunes ingénues, aguichantes, que la nature a généreusement pourvues d’un physique à faire se pâmer d’aise n’importe quel Casanova. Sous les apparences de femmes bien dans leur tête, celles-ci se livrent au racolage, moyennant espèces sonnantes et trébuchantes, leurs faveurs aux gentilhommes en quête de « sensations fortes ».

Critique des mœurs, où se mêlent, à la fois, anthropologie sociale et satire, « Les sorcières » et leur réalisateur, qui ne déparent pas leur jeu, y laissent croire que, dans le meilleur des mondes, il n’y a d’autre voie de promotion sociale et d’accès à la notoriété que la facilité, les plaisirs même fugaces, le raccourci. Sociologie du comportement et psychologie des mœurs, par ailleurs, Œdipe n’y joue aucunement les forces de l’ordre pour faire éviter les dérapages.

L’ordre, ici, se veut intemporel, inaccessible; ce d’autant plus qu’il est régulé par la société de consommation, elle-même régie par le matérialisme dialectique. Qui l’imprime, le contrôle, l’apprivoise ou l’oriente. « Les sorcières », à suffisance, y charrient le sentiment d’être maîtresses de leur destin. Quelle prétention? Jurant avec les conventions sociales admises, la série « drive », sans honte, la condition humaine, écartelée entre mégalomanie et mythologie.

Symptomatique de la révolution qu’entend opérer, en ce domaine, la création ivoirienne, l’œuvre, un package de quatre épisodes, y démontre, à souhait, la vitalité du potentiel artistique et cinématographique ivoirien. Et ce n’est pas sans raison que le somptueux public, à la tête duquel le président du Conseil constitutionnel, le professeur émérite de droit public, Francis Romain Vangah Wodié, et Mme Bernise N’Guessan, directeur exécutif du FSDP, les guest-stars de son avant-première, l’a à juste titre saluée.

Méritoire, s’il en est, le fonds de soutien et de développement de la presse(FSDP) rassure par là même le président Alassane Ouattara sur sa capacité à traduire les missions à lui assignées par le gouvernement ivoirien pour aider la Côte d’Ivoire à se doter d’un patrimoine de productions audiovisuelles. Celui-ci devant être confié à la future société nationale de production audiovisuelle(SNPA), en cours de création, à l’instar de la société française de diffusion et de production(SFDP) de l’Institut national de la communication audiovisuelle(INA), à Bry-sur-Marne, en banlieue parisienne. Comme quoi, le FSDP montre, avec les « sorcières », que la Côte d’Ivoire de l’inouï est à la manœuvre, se construit.

Pour autant, sans présager de l’accueil que le public réservera aux « sorcières », au plan de la création et de la production, ainsi que du succès commercial qui en résultera, l’on peut parier que l’audiovisuel et le cinéma ivoiriens viennent à nouveau de franchir une étape de plus vers la reconnaissance internationale.

(AIP)

NF

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