Le Front populaire ivoirien (Fpi) a clairement dit qu’il n’est pas concerné par la mascarade d’élections qui se tiennent le dimanche 21 avril. Le président du parti Sylvain Miaka Ouretto a maintes fois réitéré cette position et mis en garde les militants qui oseraient violer cette consigne. Et comme toutes les mises en garde n’ont pas suffi à certains militants, la direction du Fpi vient de passer des menaces à la sanction.
Depuis hier en effet, quinze militants et responsables locaux du Fpi qui ont osé braver l’interdiction de participer à ces élections de quelque manière que ce soit, sont suspendus du parti. « Conformément à la décision du comité central, les camarades ci-dessous nommés qui sont candidats têtes de liste ou inscrits sur des listes ou soutiennent des candidats sont suspendus du parti», annonce un communiqué de la direction du Fpi.
Il s’agit principalement de quatre maires sortant : Djiko Dassi Etienne (Zikisso), Kambiré Charles (Doropo), Yolou Seri fernand (Gbgboghué), Yro Benoît (Toulepleu). A eux s’ajoute un maire adjoint sortant : Amon Ekissi Hyacinthe (Azaguié).
Les dix autres sont soit des membres du comité central, des secrétaires fédéraux, de section du Fpi ou des structures spécialisées ou encore des ex-membres desdites structures. (Voir communiqué ci-dessous).
Ainsi, le Fpi a décidé de frapper fort d’entrée pour ne pas laisser prospérer des rumeurs qui commençaient à envahir la cité souvent relayées à dessein par des médias visant forcément à impliquer le parti de Laurent Gbagbo dans un scrutin dont il a dit clairement qu’il est exclu par le pouvoir en place.
Pis, certains, faisant une interprétation manifestement trop extensive de l’appel de Miaka au Pdci-Rda, ont voulu y voir une consigne de vote indirecte aux candidats du Pdci-rda. La déclaration de l’ancien ministre Raphaël Dogo qui n’est pourtant pas connu comme militant ou cadre du Fpi est venu en ajouter à la confusion.
Le Fpi avait donc besoin de clarifier sa position une fois pour toute. Et c’est ce qui ressort de ces mesures de suspension. En cela, le parti dirigé par Sylvain Miaka Ouretto, reste logique avec lui-même. Les militants et cadres du parti qui avaient violé la consigne de prendre part aux législatives de décembre 2011 avaient déjà été frappés par des mesures disciplinaires.
Augustin Kouyo
Notre Voie
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