ABIDJAN (Xinhua) – Le sous-secrétaire général aux opérations de maintien de la paix de l’ONU, Edmond Mulet, a relevé mercredi devant le Conseil de sécurité des « progrès importants » enregistrés en Côte d’Ivoire en matière de sécurité après la meurtrière crise post-électorale.
« La Côte d’Ivoire a fait de grands progrès depuis la crise post-électorale et est ainsi entrée dans une nouvelle phase de consolidation de la paix obtenue au prix d’efforts considérables », a déclaré M. Mulet, qui présentait le rapport spécial du secrétaire général, Ban Ki-moon.
Le rapport, qui contient les conclusions de la mission d’évaluation pluridisciplinaire en Côte d’Ivoire que M. Mulet a conduite du 4 au 16 février, évalue les progrès accomplis sur la voie de la stabilité à long terme du pays et formule des recommandations concernant les éventuelles modifications de la structure et des effectifs de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci), les moyens de renforcer les mécanismes de coopération entre l’Onuci et la Mission des Nations unies au Liberia (Minul) et l’état de la mise en œuvre de la stratégie en matière de protection des civils, indique un communiqué de l’Onuci transmis à Xinhua.
« Les avancées réalisées au cours de ces deux dernières années montrent que la Côte d’Ivoire peut retrouver le rôle historique qu’elle joue comme point d’ancrage de la stabilité et de la prospérité dans la sous-région », écrit-il notamment, en se félicitant des avancées réalisées.
Toutefois pour M. Mulet, « l’instabilité récente dans l’ouest du pays le long de la frontière avec le Liberia illustre la fragilité de la situation » et montre que « la Côte d’Ivoire fait toujours face à des menaces graves auxquelles il faut remédier pour assurer durablement la stabilité ».
« Le désarmement et la réintégration des ex-combattants des deux camps politiques, qui demeurent essentiels pour dissiper une grave menace contre la paix durable dans le pays, seront une gageure », ajoute-t-il.
Le rapport recommande de réduire l’effectif militaire autorisé de l’Onuci (9 000 hommes) en rapatriant au moins un bataillon d’ici au 31 juillet 2013.
Il recommande également une réduction progressive de deux autres bataillons d’ici à la mi-2015 sans toutefois toucher à la composante police de l’Onuci (1550 éléments), bien que des ajustements doivent être apportés dans les limites de l’actuel effectif maximum autorisé.
Le sous-secrétaire général a réaffirmé la nécessité de traduire en justice ceux qui sont accusés d’avoir perpétré des crimes graves, « sans égard à leur statut ou à leur affiliation politique, pour mettre fin au cycle vicieux d’impunité et pour construire une culture de responsabilité ».
« Il faut aussi intensifier les efforts pour promouvoir la réconciliation au niveau des communautés et pour traiter les causes profondes du conflit dans le pays », a conclu M. Mulet.
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