Après Cocody la violence s’exporte à l’université Nangui Abrogoua

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Les récentes violences qui ont émaillé la vie estudiantine sur le campus de Cocody se sont ex-portées à l’université Nangui Abrogoua. Tôt le ma-tin, dans la journée d’hier, l’université Nangui Abrogoua s’est vite transformée en un véritable champ de bataille, explique Gauthier Gbahi, porte-parole de la COEECIRP (Coordination des Elèves et Etu-diants pour une Côte d’Ivoire Réconciliée et en Paix). «Des étudiants se réclamant du SYNEE-CI (Syndicat national des Etudiants et Elèves de Côte d’Ivoire) sont arrivés et ils ont délogé tous les étudiants», explique-t-il. Les fruits tiennent-ils de la promesse des fleurs faites par les autorités universitaires ? Pas si sûr. En effet, poursuit Gauthier Gbahi, ces «envahisseurs»disent avoir posé des revendications, il y a de cela deux semaines. Et comme ils n’ont pas été reçus, Ceux-ci ont préféré manifester de la façon la plus bruyante qui puisse exister : «déloger manu militari leurs camarades, qui jouissaient de leur droit à l’éducation». «Dans leurs revendications, ils disent qu’ils demandent la réhabilitation des sanitaires et des restaurants. Qu’il faut que les étudiants de SN2 (licence) aient le matériel nécessaire», a-t-il fait savoir. Puis d’ajouter : «Ils sont venus armés en compagnie de personnes qui
ne sont pas des étudiants. Ils avaient en leur possession des couteaux, des gourdins, en fait, des armes blanches. Ils ont réussi à vider les trois (3) amphis que comporte l’université. On a donc regroupé tous les étudiants et vers 10 heures, ils sont revenus à la charge». C’est la goûte d’eau qui a fait déborder le vase. «Ils ont commencé dès lors, à s’attaquer physiquement à nous. En semant la barbarie, en nous ruant de coups de poings. Et nous avons riposté», s’est-il défendu. Pour sa part, le président de la COEECIRP, Aristide Ozouko, a estimé que ces violences doivent prendre fin sur les campus. Et a invité les autorités à se pencher sur les problèmes des étudiants car il règne un climat de terreur sur les différents campus.

L’Intelligent d’Abidjan

A.Dedi

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