La Côte d’Ivoire réclame à l’ONU des drones pour surveiller sa frontière

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NEW YORK (Nations unies), 16 avr 2013 (AFP) – La Côte d’Ivoire a réclamé mardi à l’ONU des drones pour surveiller sa frontière avec le Liberia, dans le but de compenser la baisse prévue des effectifs de la mission de l’ONU dans le pays (Onuci).

« Au cas où les réductions prévues devraient être mises en application, ma délégation souhaiterait que le retrait des casques bleus soit compensé par le déploiement de ressources qualitatives, tel que des drones de surveillance dans la zone frontalière entre la Côte d’Ivoire et le Libéria », a déclaré l’ambassadeur ivoirien à l’ONU Youssoufou Bamba, lors d’un débat au Conseil de sécurité sur la situation en Côte d’Ivoire.

Le Conseil a autorisé fin mars l’utilisation de drones en République démocratique du Congo pour contrôler les frontières est de la RDC avec le Rwanda et l’Ouganda, pour la première fois dans le cadre d’une opération de maintien de la paix. A cette occasion, plusieurs pays membres du Conseil avaient insisté pour que cette nouveauté ne crée pas un précédent.

L’ONU envisage de réduire l’effectif autorisé de l’Onuci (quelque 9.000 hommes) de trois bataillons mais des discussions sont toujours en cours avec le gouvernement ivoirien à ce sujet. « Le gouvernement de la Côte d’Ivoire estime que le niveau de l’effectif actuel est bon », a souligné l’ambassadeur ivoirien.

Pour Edmond Mulet, sous-secrétaire général aux opérations de maintien de la paix de l’ONU, « la sécurité dans la zone frontalière avec le Liberia a connu une amélioration sensible ». Il a fait état d’une « coopération renforcée entre la Côte d’Ivoire et Monrovia » mais a rappelé les deux attaques transfrontalières dont la Côte d’Ivoire a été victime en mars.

Le gouvernement ivoirien a fait « des progrès significatifs depuis février 2012 et surtout pendant ces derniers mois en ce qui concerne la situation sécuritaire en général mais l’instabilité récente dans l’ouest du pays, le long de la frontière avec le Liberia, illustre la fragilité de la situation », a-t-il estimé.

En proie à de graves tensions liées notamment aux problèmes fonciers, l’ouest a été la zone la plus meurtrie durant la crise postélectorale de 2010-2011, qui avait fait quelque 3.000 morts dans le pays. La région a été la cible d’attaques meurtrières menées par des groupes venus du Liberia. L’une d’entre elles avait provoqué en juin 2012 la mort de sept casques bleus.

M. Mulet a souligné l’importance de promouvoir la réconciliation politique « dont les progrès demeurent lents », et de mener à bien le processus de démobilisation des ex-combattants.

avz/are

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