Le comité de direction et le conseil d’administration du Conseil de régulation, de stabilisation et de développement de la filière Café-Cacao, en abrégé Conseil du Café-Cacao, sont satisfaits de ses performances réalisées notamment au profit des producteurs durant la campagne principale de commercialisation (octobre – décembre 2012).
Hier vendredi, lors de la première édition d’une plateforme d’échanges avec les médias, en vue de dresser le bilan de la campagne principale et d’informer sur la campagne intermédiaire (ouverte le 1er avril), la directrice générale (DG), Massandjé Touré-Litse a présenté le Conseil, ses objectifs et missions, ainsi que les résultats à mi-parcours obtenus au cours de la campagne 2012-2013. Il ressort des informations communiquées par la directrice générale du Conseil que depuis la mise en œuvre de la réforme de la filière entamée le 02 novembre 2011 et qui met l’accent sur le producteur en s’appuyant sur un système de vente par anticipation d’une partie (70%) de la récolte, 66 opérateurs ont pris part, au 31 décembre 2012, aux enchères portant sur le cacao au titre de la campagne 2012-2013 démarrée le 03 octobre.Pour cette campagne principale, le prix de cacao était fixé à 725fcfa/kg bord champ, soit effectivement 60% du prix Caf qui s’établissait alors à 1208 Fcfa/kg. Le Conseil a insisté sur les sacrifices consentis par l’Etat, d’un montant de 45 milliards Fcfa au détriment des finances publiques, pour donner un prix rémunérateur aux producteurs, notamment en réduisant sa fiscalité de 22 à 17,069%.
Quant à la campagne de commercialisation du café, elle a démarré le 21 décembre 2012 avec un prix minimum garanti au producteur de 620 Fcfa/kg.Mme Touré-Litse a souligné que, toujours dans cette dynamique basée sur la qualité, quantité et croissance (2QC), il est institué un dispositif de suivi et de contrôle du prix bord champ garanti, ainsi qu’un dispositif de contrôle qualité/prix à l’entrée des usines. A ce niveau, les chiffres montrent 87% de cacao grade 1 et 2 contre 64% en 2011 et 13% de cacao sous grade, contre 36% en 2011.
La DG du Conseil du Café-Cacao a précisé que 2.933 coopératives ont été dénombrées dans la filière, notant un respect généralisé du prix d’achat bord champ. A ce jour, outre les procès en cours, 14 acheteurs véreux ont été arrêtés, jugés et condamnés par la Justice, dans plusieurs localités. Un chiffre « marginal » qui prouve, si besoin en était encore, le respect, en général, du prix d’achat.
Durant la principale campagne de commercialisation marquée par une amélioration considérable de la qualité, l’appui aux producteurs s’est matérialisé par la distribution de sacherie de brousse, pour un montant de 4,560 milliards Fcfa, de produits phytosanitaires pour 2,5 milliards Fcfa et de semences améliorées, à hauteur de 600 millions Fcfa.Des actions en faveur des communautés rurales ont été faites. « Notre obsession, c’est d’améliorer les conditions de vie des producteurs », a déclaré la DG du Conseil, citant, à cet effet, la réalisation d’infrastructures socioéconomiques (pistes de desserte agricole, éducation de base, santé rurale, hydraulique villageoise, sécurité…), et bientôt l’électrification à travers des panneaux solaires et la distribution, dès la rentrée scolaire prochaine, de kits scolaires aux écoliers de ces communautés. Quant au président du conseil d’administration (PCA) du Conseil, Lambert Kouassi Konan, il s’est appesanti sur les réalisations effectuées sur le terrain et qui donnent des résultats probants. « Le défi principal du Conseil du Café-Cacao, c’était d’offrir aux producteurs qui réalisent la richesse de ce pays, des prix rémunérateurs et stables », a-t-il résumé. La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao, avec 40% de part, pour une quantité globale de l’ordre de 1,4 million de tonnes.
Le PCA a profité de l’occasion pour expliciter les contingences qui ont fait passer le prix d’achat du cacao à 725F/kg durant la campagne principale, à 700F/kg pour la campagne intermédiaire lancée le 1er avril. Il a assuré, à ce niveau, que les deux prix sont fixés pour tenir compte des réalités tant sur le marché international que sur le terrain (fèves de plus petite taille).
Pour soutenir cette décote, « le Conseil a pris six milliards Fcfa pour injecter dans la commercialisation de la campagne intermédiaire, comme l’Etat l’avait fait pour la campagne principale, soit environ 60 milliards », a précisé le PCA.
Créé par Ordonnance n° 2011-481 du 28 décembre 2001, le Conseil du Café-Cacao a démarré ses activités le 1er mars 2012. L’objectif principal est de renforcer la bonne gouvernance et la transparence dans la gestion des ressources de la filière, de promouvoir la qualité des produits et surtout d’assurer un prix rémunérateur aux producteurs.
Le Democrate
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