Violences électorales, gouvernance par ordonnance – difficile cohabitation Pdci-Rdr

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On aurait pu les prendre pour la langue et la dent. C’est-à-dire qu’ils sont censés être appelés à vivre ensemble malgré les intempéries. Mais que non ! Les alliés d’hier que sont le PDCI et le RDR sont véritablement à couteau tiré. En démontrent, les accusations réciproques que ces derniers s’expédient quotidiennement. Ce, à l’occasion des campagnes devant aboutir aux élections locales [municipales et régionales] du 21 avril prochain en Côte d’Ivoire. A Treichville, Amichia François (PDCI) et Ibrahim Cissé (RDR) s’accusent mutuellement de sabotage de la campagne de l’un et de l’autre. A Koumassi, N’Doyi Raymond (PDCI) se dresse contre les attaques de Cissé Bacongo (RDR). Des sons discordants de ce genre, retentissent de toute part à Abidjan certes, mais surtout à l’intérieur du pays, mis à part le Nord, presqu’entièrement laissé au RDR du président Ouattara. L’alliance RHDP, apparait caduque dans plusieurs compartiments. Démontrant du coup qu’un pays ne se gère pas à deux. Alassane Ouattara, lui-même s’en serait rendu compte. Ce qui pourrait expliquer sa volonté de gouverner le pays par ordonnance et contourner les députés « nationalistes » PDCI au parlement. Un groupe de députés loin d’être négligeable. La décision de gouvernaner par ordonnances, votée [en catimini] en ce début de semaine à l’Assemblée Nationale, ne plait pas aux partis membres du RHDP, autres que le RDR de M. Ouatra. Mais, submergés par les campagnes électorales à travers le pays, ceux-ci ne trouvent pas le temps de manifester leur désaccord. Une telle décision, met inévitablement le PDCI out du système de gestion concomitant de la Côte d’Ivoire. Un cocktail de flou, face à une opposition mongole qui commence à céder aux abus et à certains caprices du parti au pouvoir, sous le poids de la faim. En démontre, l’appel de certains membres tel que Gervais Coulibaly à voter pour des candidats. A la vérité, l’opposition dont le FPI est le plus représentatif des partis, ne digère pas la nouvelle donne. Mais il (FPI) devrait s’en prendre à lui-même pour avoir décidé de boycotter toutes les élections. Un appel au boycott qui est loin d’être suivi, puisque les journaux très proches du FPI reportent de façon continue les activités de certaines candidats. Alors que le parti de Laurent Gbagbo aurait pu profiter de la mésentente actuelle entre le PDCI et le RDR, pour occuper des postes électifs dans certaines circonscriptions. Au FPI, on se dit que leur participation aurait eu pour effet contraire de renforcer les liens entre le PDCI et le RDR. L’on rétorque aussi que les conditions posées pour leur participation n’ont pas été honorées et qu’il ne faut pas cautionner ce pouvoir [RDR] adepte de la violence politique. Le pays est donc livré à lui-même. Semblable à une arène où tous les coups sont permis à n’importe quel moment. Victoire pour l’instant assurée pour celui qui a les dozos de son côté, comme aux législatives.

Attention donc !

Hervé d’Anvers

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