Le procès portant sur les tueries qui ont eu lieu dans la nuit du 17 au 18 décembre 2011, au quartier Terre rouge de Vavoua,, tuerie, frci, burkinabé, ouest côte d’ivoire s’est ouvert hier jeudi 11 avril, plus d’un an après, au Tribunal militaire d’Abidjan (TMA) qui siégeait en assises.
Sept (7) éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), qui étaient sous la responsabilité du commandant de la zone de Séguéla-Vavoua à cette époque, ont été présentés à la barre, accusés d’avoir violé les droits humains et tué des civils dans le cadre d’une patrouille dans la ville de Vavoua. Il s’agit des soldats Moustapha Mamadou, Diabaté Dramane, Doumbia Amara et Touré Clinnan, de nationalité ivoirienne, de Kaboré Amidou et Bazemon Daouda, originaire du Burkina Faso (Ils ont été présentés comme tels à la barre). Ils sont poursuivis pour »coups mortels, meurtres, tentatives de meurtre, coups et blessures involontaires » sur Doumbia Ahmed, Koné Moussa, Diallo Hamed, qui s’en sont tiré avec des blessures, et Fofana Moussa, Konaté Nagnongo, Issa Sangaré, Sidibé Aboubacar, qui ont perdu la vie après la descente des FRCI dans ce quartier.
Au premier jour de ce procès, qui est prévu pour durer plus de deux semaines, les prévenus ont nié avoir « tiré ». En tout cas pour le caporal Doumbia Amara, le chef de sécurité de Vavoua, ce n’est pas lui qui a donné l’ordre de tirer, même s’il reconnaît que ses hommes ont effectué une patrouille pédestre dans la ville ce jour-là. « Le samedi, j’ai été réveillé tard dans nuit. On m’a informé que des soldats avaient tué un jeune au quartier Terre rouge. J’ai aussitôt rencontré les parents de la victime pour ne pas que les choses s’enveniment. J’ai rendu compte, cette même nuit, à ma hiérarchie. J’ai demandé que ceux qui faisaient la patrouille cette nuit-là, soient conduits au commissariat pour une identification des coupables. Le lendemain, les populations se sont soulevées et ont envahi notre camp. J’essayais de calmer les esprits, quand de la foule, des coups de feu ont été tirés. La cinquantaine de soldats présents au camp ont riposté, je ne peux pas vous dire qui a tiré exactement ce jour-là, puisqu’il était difficile de le savoir », a déclaré à la barre Doumbia Amara, le chef de la sécurité. Mais pour revenir aux faits, c’est le samedi 17 décembre 2011 que tout a débuté.
De fait, des jeunes qui prenaient un repas dans un kiosque à café au quartier Terre rouge de Vavoua, ont eu des échanges pas très amicaux avec des militaires des FRCI. Fofana Adama, un client est bastonné par ces hommes en tenue et a succombé à ses blessures. Le lendemain, Vavoua est plongée dans des affrontements entre populations et FRCI. Au final, Cinq (5) civils sont tués. A souligner, le procès se poursuit mardi prochain, avec la suite de l’audition des témoins.
Hervé KPODION
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