Agence de Presse Africaine
APA-Bouaké (Côte d’Ivoire) – Le corridor Sud de Bouaké (379 km au Nord d’Abidjan et ex fief de la rébellion ivoirienne des Forces Nouvelles), a été bloqué jeudi en fin de matinée par les ex-combattants ivoiriens démobilisés, empêchant les véhicules de transport de sortir de la ville, a constaté un correspondant de l’APA sur place.
Les soldats démobilisés réclament leur intégration dans le tissu socio-économique à travers ce mouvement d’humeur qui intervient alors que le pays célèbre le deuxième anniversaire de l’arrestation de l’ancien président, Laurent Gbagbo.
‘’Ils ont bloqué la route aux enivrons de 9h00, gmt », a expliqué à APA un voyageur, visiblement fatigué d’attendre à ce corridor sous le regard ‘’impuissant » des forces régulières en service à ce corridor.
La présence des casques bleus de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) a été également consatée.
‘’Ceux qui sont arrivés avant 9h00 ont eu la chance de passer », a-t-il précisé relevant le long fil de véhicules en attente de traverser le corridor.
‘’Nous voulons être écoutés par le président de la république », renchérit un de meneurs du mouvement sous le couvert de l’anonymat.
‘’Nous avons le sentiment d’être oubliés (…) Nous allons poursuivre notre mouvement jusqu’à ce que le président nous entende » fulmine-t-il en dépit du désagrément causé aux passagers.
Le premier ministre Daniel Kablan Duncan, a annoncé la semaine dernière que l’Etat a besoin de 85 milliards de fcfa pour la réintégration de 64 500 ex-combattants et assimilés de la violente crise qui a secoué la Côte d’Ivoire pendant la dernière décennie.
‘’Nous avons 64 500 personnes à replacer pour un coût de 85 milliards de fcfa », avait déclaré le chef du gouvernement, Daniel Kablan Duncan, au cours de sa première conférence de presse depuis sa nomination en novembre 2012.
‘’Les bailleurs de fonds sont intéressés par ce programme pour qu’on le finance ensemble », avait-il ajouté.
Sur cet effectif, 6500, soit près de 10%, devront intégrer l’administration et ses démembrements notamment la douane et la garde pénitentiaire.
« Le reste ira dans le privé », a précisé M. Duncaun, ajoutant que les prévisions de 2013 pour la réintégration tournent autour de 30 000 personnes.
La gestion des ex-combattants et assimilés est confiée à l’Autorité pour le Désarmement, la Démobilisation et la Réintégration (ADDR), dirigée par Fidèle Sorassoro.
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