Des enseignants du primaire et du secondaire en Côte d’Ivoire ont paralysé l’école. Ils ont entamé une grève de dix jours pour protester contre des « mesures de répression » imposées par le gouvernement, après un précédent arrêt de travail, a-t-on appris hier de source syndicale. Ces enseignants protestent contre des « arrestations arbitraires de syndicalistes (…) des mutations et des ponctions illégales sur les salaires », a affirmé à l’AFP Mesmin Comoé, secrétaire général du Mouvement des instituteurs pour la défense de leurs droits (MIDD).Selon M. Comoé, ces « mesures de répression » gouvernementales ont été prises après une précédente grève de cinq jours déclenchée le 19 novembre 2012, pour réclamer une revalorisation des salaires.
Le mouvement est « largement suivi », a-t-il affirmé.
A Bouaké, grande ville du centre du pays, toutes les écoles primaires sont fermées mais des établissements secondaires ont ouvert, a constaté un correspondant de l’AFP. »La grève est suivie à 100% dans l’enseignement primaire et l’enseignement technique. Dans le secondaire général la grève est peu suivie », a indiqué une source à la direction générale de l’enseignement de Bouaké. Le mouvement est « suivi dans le primaire » mais reste « mitigé » dans le secondaire, a assuré de son côté le ministère de l’Education nationale.
Les syndicats réclament notamment la mise en oeuvre effective d’une revalorisation de leurs salaires promise il y a plusieurs années, ainsi que le versement d’indemnités de logement.
« Les grévistes ont refusé la proposition du gouvernement de régler les arriérés jusqu’en 2014, à partir d’un échéancier bien établi », déplore le ministère de l’Education.
Installé après la crise postélectorale de 2010-2011 qui a fait environ 3.000 morts, le régime du président Alassane Ouattara a plaidé pour une trêve sur le front social, jusque-là globalement respectée.
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