Côte d’Ivoire – ce que cache l’attaque du commissariat du 17ème arrondissement

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Une énième attaque à Yopougon. La plus grande commune de Côte d’Ivoire a été agressée, le lundi 8 avril 2013, à 21h. En effet, des hommes armés, à bord d’un taxi, ont fait une descente au commissariat du 17ème arrondissement de Yopougon Niangon nord.
Selon des riverains, les policiers qui assuraient la garde, cette nuit-là, ont été surpris par les assaillants, qui ont ouvert le feu. Ils ont mitraillé la clôture, les murs du commissariat et tiré des rafales en l’air, poussant les policiers à battre en retraite. Un vent de panique a aussitôt soufflé sur le quartier de Niangon nord.

Mais les tirs, qui n’ont duré qu’une quinzaine de minutes, étaient suffisants pour que les riverains se terrent. Les assaillants ont ensuite plié bagage pour s’évanouir dans la nuit noire, « sans otage », nous a précisé notre interlocuteur. Mais que cache cette attaque pour le moins curieuse en cette période où la campagne électorale bat son plein ? Selon une source policière, qui a requis l’anonymat, le commando armé jusqu’aux dents, après avoir dégagé la voie, s’est introduit dans le commissariat. Il a incendié le poste de police et les registres qui s’y trouvaient.

Pour cette attaque, l’on ne dénombre pas, pour le moment, de pertes en vies humaines. Les policiers présents cette nuit au 17ème arrondissement de Niangon nord n’ont pas été pris à partie par le commando, qui ne s’est attelé qu’à les faire fuir. D’ailleurs, il ne les a même pas poursuivis.

En tout cas, pour notre source, tout porte à croire que ces assaillants voulaient effacer des traces. En brûlant les registres du commissariat, qui contiennent les plaintes et autres procès verbaux d’audition, le commando, voulait-il mettre quelqu’un à l’abri d’une éventuelle procédure judiciaire ? Même si aucun bilan n’a été dressé par les autorités policières de la commune, notre source révèle que des personnes interpellées et gardées à vue ont pu s’enfuir après l’attaque, quand d’autres, moins courageux ou peut-être encore sous le choc, sont restées en cellule.

Pour rappel, le commissariat de police du 17ème arrondissement, situé à Yopougon Niangon nord, subissait, le lundi 8 avril 2013, sa deuxième agression. En effet, au mois d’août 2012, une dizaine d’hommes encagoulés et armés de kalachnikov avaient attaqué ce commissariat de police, faisant quatre morts parmi les forces de l’ordre présentes sur les lieux.

Hervé KPODION
L’Inter

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