(Deuxième Partie) Côte d’Ivoire – La confirmation des charges s’est-elle transformée en procès de Ouattara et de ses rebelles ?
Devant l’incompétence criante des dirigeants du continent noir – Devant l’énormité des défis en matière de stabilité structurelle – Nous ajoutons à ces deux premières préoccupations le rôle marginal des institutions africaines dans le concert des structures internationales. On peut se tolérer d’avoir un instant rêver, que la CPI pouvait constituer la limite des inconsistances, inconsciences et irresponsabilités des politiciens qui maintiennent la « main » africaine éternellement tendue et qui exerce une dictature meurtrière sur leur peuple respectif. Cette nouvelle aventure avec l’affaire Gbagbo fut un véritable test pour la CPI. Quand nous la comparons à des cas comme celui de Charles Taylor et similaires, ces dossiers ne nous permettaient pas d’appréhender les possibles supercheries dont cette structure était capable de se prévaloir. La CPI est donc pour nous une véritable première expérience qui mérite notre attention. Quoi qu’en dise théoriquement la noblesse de sa mission, nous sommes restés très suspicieux de l’aura qui rejailli de cette cour internationale. Dans beaucoup d’opinions africaines, cette Cour Pénale est une institution raciste, unilatéraliste, avec un penchant afro-dimensionnel. Le dernier rapport de HRW (Human Right Watch) et l’éveil soudain de la FIDH (Fédération des Droits de l’Homme) sont accablants et viennent confirmer la partialité écrasante de la CPI.
Le scepticisme s’est confirmé de lui-même vu la manière expéditive, dédaigneuse et peu professionnelle avec laquelle le bureau du Procureur a déballé l’affaire qui l’a opposé au Président Laurent Gbagbo. L’on pouvait aisément anticiper sur les difficultés que cette équipe allait rencontrer dans la présentation sémantique et temporelle des charges qu’elle s’est empressée de confirmer contre Laurent Gbagbo. Je tiens à faire remarquer que ce Monsieur a veillé sur sa vocation passionnelle pour la politique et sur son intégrité morale et spirituelle comme les prunelles de ses yeux. Pour ceux qui détiennent l’intelligence des faits sur la crise ivoirienne, l’accusation allait avoir des difficultés à clarifier ce que les consciences honnêtes savent comme une sérieuse crise de valeur, un clash idéologique meurtrier et une ambition politique insensée.
Hier gouverner était synonyme d’une conviction en un modèle de gestion comparatif. Lequel pouvait mieux servir les valeurs positives et consensuelles entre des peuples qui éprouvent une volonté de communauté de destin. Aujourd’hui en Côte d’Ivoire, nous avons un clan qui est venu au pouvoir après avoir enjambé les corps sans vie de millier d’ivoiriens. Un régime qui protège le chantage humiliant des étrangers sur les ivoiriens. Un pouvoir qui encourage le dépeuplement et repeuplement subséquemment de l’Ouest de la Côte d’Ivoire par des colonies de Burkinabés qui y règnent en colonisateurs impénitents et omnipotents. Ces faits semblent être en parfaite concordance avec un objectif caché qui consiste à modifier la cartographie et la sociologie future de la Côte d’Ivoire, pour répondre à des objectifs de désenclavement économique du Burkina Faso dans le long terme (Nous reviendrons sur les matrices de ce projet, dont les phases de matérialisation se poursuivent en ce moment sans que les ivoiriens de tout bord n’en fasse nécessairement le rapport corrélationnel entre les différentes phases d’application – De San-Pedro, remontant toute la zone wê jusqu’au Nord, Nous démontrerons comment cette zone est déterminante pour l’aboutissement d’un projet malicieux, avec le Port de San-Pedro le patrimoine en ligne de mire de leur objectif de désenclavement économique). On est donc dans une monstruosité qui va au delà des prises de pouvoir classique. Cet agenda obscur réduit les valeurs déduites de notre sens commun d’humanisme, à des expressions dignes des hommes de l’époque de la pierre taillée. Une culture de violence extrême s’est enracinée en Côte d’Ivoire.
Nous sommes ici dans une situation de conflit dont la CPI, par mésaventure ou attitude condescendante des « vainqueurs » d’Abidjan, est devenue une problématique intégrée à la dynamique confligène. Comme il fallait s’y attendre, l’équipe de Bensouda fut réduite à une équipe de professionnels paresseux et de fossoyeurs des droits et procédures judiciaires. Ces jeunes fonctionnaires de la CPI qui n’ont aucune culture raisonnée de l’Afrique ont été commis de défendre un ramassis de mensonges, peaufinés dans les laboratoires RDR des « braves conquéreurs d’Abidjan ». Les yeux du monde braqués sur eux, leur sérénité vola en éclat sous la pression intelligente de Me Altit et son équipe. Ils étalèrent une contre-performance sonnante qui fut accueillie comme une victoire sur les forces rétrogrades qui punissent les masses pour des intérêts égoïstes de peu. Une victoire de l’Afrique sur ceux qui la considère comme un rassemblement d’idiots sans moralité et sans savoir faire.
Que dire aujourd’hui de ce pouvoir et de son incompétence qui restera à jamais gravée dans l’histoire comme la plus grande dérision de notre vécu.
C’est dans ce flou que l’africaine Bensouda imprima le seau de son rôle historique dans l’infantilisation de l’Afrique toute entière. Elle s’est faite coupable d’une interprétation tendancieuse du conflit ivoirien pour séduire la cour de la responsabilité quantifiable de Gbagbo. Pour nous qui savions qu’elle se commettait à défendre un dossier ponctué de montages grotesques, la tâche allait se faire lourde d’un fardeau d’immoralités incommensurables. Mais surtout d’irrégularités factuelles et de juxtapositions incompatibles des faits maladroitement introduits dans les dossiers à charges. Ceci est la continuité du mensonge qui avait déjà pris pied en Côte d’Ivoire et parfaitement intégré au tissu culturel ivoirien avec l’arrivée d’Allassane Dramane Ouattara dans le champ politique ivoirien.
Comme quoi, nous faisons sien l’adage qui dit que « mentir comme la vérité est une tâche impossible ». Au regard de tous ces faits, c’est donc avec beaucoup d’agacement que nous avons tous suivi le déroulement de ce processus de confirmation des charges. C’est aussi avec autant d’angoisse que nous attendons la délibération des juges de la Chambre Préliminaire, chapotée par Madame la Juge Silvia Fernandez De Gurmendi.
Le second refus de mise en liberté provisoire sous prétexte qu’il y a un réseau de sympathisants actifs qui planifient ou souhaitent le retour de Gbagbo au pouvoir, est tout sauf le droit. Un tel raisonnement est une lecture politique dans une affaire qui se veut purement juridique. Quand nous sous-pesons l’argumentaire à la lumière des faits établis et des références jurisprudentielles en matière de responsabilité de tiers dans un crime. Nous avons noté nulle part dans le dossier à charge, les faits qui engagent la responsabilité directe ou indirecte du Président Gbagbo. Pour faire une bonne lecture des faits et crimes dont on parle, il aurait été souhaitable d’instruire le dossier en élaborant suffisamment sur les événements sociaux dans lesquels les élections étaient une étape de résolution de la crise ivoirienne depuis 2002. Les éléments permettant de certifier la responsabilité de quiconque ne devraient en aucune façon se nourrir de subjectivités et subtilités que la vie socioculturelle en CI a malheureusement su donner vie dans une rivalité décennale. Une posture dans laquelle le parti d’Allassane Ouattara se vente toujours de la toute puissance destructrice de ses amis de la Communauté Internationale.
Parmi ces subtilités, nous regardons tous stupéfaits l’application du « Projet de rattrapage ethnique ». Un programme à relent ségrégationniste nourri à la sève d’une politique de domination ethno-tribale. La matérialisation de l’emprise du Burkina Faso sur la Côte d’Ivoire achève de convaincre tout un chacun que nous ne sommes pas dans un simple schéma de contentieux électoral qui a été mal géré, mais plutôt dans un agenda pernicieux méticuleusement orienté vers l’engloutissement de la Côte d’Ivoire – L’éloignement de Gbagbo vers la CPI en lieu et place de sa liquidation physique pure et simple répondait à la préoccupation de ne pas engendrer une guerre civile, qui autrement dit compliquerait l’aboutissement des objectifs officiels et inavoués – La nouvelle loi sur le foncier rural, rééditée sous l’œil vigilant de Blaise Compaoré est un produit de la « doctrine de rattrapage » – La Naturalisation de plus de 4 million de Burkinabés rentre dans la logique de créer une population électorale qui préservera le RDR de recourir au partenariat encombrant du PDCI dans le future – L’érection du drapeau du Burkina Faso dans une unité de Gendarmerie Nationale de Côte d’Ivoire, n’est pas un fait de hasard ni une erreur insensée d’un individu zélé. C’est la conjugaison d’une aspiration, découlant d’un état d’esprit assiégée par la conviction que « eux les étrangers, mais surtout eux les Burkinabés sont les créateurs des richesses dont se glorifient les ivoiriens dans leur ensemble ». Alors cet incident vient authentifier un pan des subtilités de la crise ivoirienne. Il met en lumière ici le désir impatient de rentrer dans la phase accélérée ou d’achèvement d’un plan sournois dont certains acteurs clés de la rébellion ignorent l’existence. Ourémi Amandé, le Burkinabé du Mont Péco ne circule t-il pas à bord d’une 4×4 qui arbore sans gène le drapeau flottant du Burkina Faso dans l’Ouest de la Cote d’Ivoire.
L’Intégration physique de la Côte d’Ivoire au Burkina Faso, selon le « concept Nazi Boni », prédisait ce schéma depuis 1947. Aujourd’hui, ce concept est adoré et entretenu par l’intelligentsia Burkinabé avec le coup de pouce de certains Co-concepteurs de premier plan comme Blaise Compaoré et Allassane lui-même. Ce plan est entrain de se concrétiser en puisant dans l’impuissance, la division et la peur des ivoiriens.
Il y a ici un enchevêtrement de faits inédits qui interpellent tous les intéressés de la crise ivoirienne. Mais surtout ceux de la CPI de ne pas se compromettre avec cette histoire sinistre aux desseins inavoués. Car cette monstruosité renferme des surprises dégoutantes dont le peuple absolu de Côte d’Ivoire arrivera à appréhender tôt ou tard les raisons cachées qu’ils ne voient pas encore venir. Ainsi donc ils comprendront qu’il ne s’agit point de « Resistance », mais plutôt « d’Existence » et de survie des ivoiriens et de la Côte d’Ivoire.
Si tel est le décor, dire justice dans une telle situation requiert un sens de modération aigue et une dose d’objectivisme nécessaires pour ne pas souffler sur la flamme déjà dressée et prête à embraser la Côte d’Ivoire toute entière et la sous-région par extension.
Ce second refus de mise en liberté provisoire est-il donc un signal de ce que nous devons être sous nos gardes pour le verdict de la confirmation des charges contre Gbagbo ? L’avenir nous situera.
Cependant, je m’empresse pour insister sur le fait que la recherche de la vérité doit investiguer plusieurs hypothèses et seule la production d’évidences concrètes peuvent préserver la justice de tirer son application sur des faits et effets de charme. Voir derrière tout agissement violent en Côte d’Ivoire la main de Gbagbo et des gens catégorisé comme Pro-Gbagbo, manque de pertinence et est emprunte de légèreté discréditant la CPI. Pis, les rebelles peuvent mettre à profit pareilles inconséquences juridiques pour se donner carte blanche de créer et organiser des unités de destruction instrumentalisées. Des tueurs à gages remontés contre les ethnies identifiées comme ennemies. Des Dozos parés de fétiches sauvages, instrumentalisés pour maintenir la Côte d’Ivoire en coupe réglée. Le maintien en détention des prisonniers politiques, les exécutions extrajudiciaires et le refus de ramener la normalité en Côte d’Ivoire en reléguant au rang de risque pour le régime la réconciliation nationale, sont des faits éloquents qui vont plus loin que l’incompétence des Gouvernements Ouattara.
J’insiste alors pour dire que les subtilités d’un pouvoir chancelant n’écartent pas l’hypothèse que les pontes du pouvoir ivoirien dont Allassane, un acteur du conflit ivoirien, peuvent faire un usage abusif de l’argumentaire de la CPI pour conduire des actes malveillants. Indiquer les pro-Gbagbo comme les commanditaires naturels de toute velléité de déstabilisation sur la foi des seuls conquéreurs d’Abidjan, est une approche pleine de conséquences incalculables. Sur ce point, rappelons que depuis que Damana Pikass a dénoncé la source et les véritables auteurs des attaques répétitives des commissariats de police à Abidjan, il eut un calme soudain comme si la source réelle avait été adroitement répertoriée. C’est pourtant une hypothèse probante comme tant d’autres, que ces attaques peuvent être commanditées par le régime, comme le cas Ourémi qu’ils traitent par des déclarations d’intention. Un régime qui traine son illégitimité apparente (juridiquement prouvée par la défense) comme une tare. Cela ne justifierait-il pas le maintien des militaires et Dozos dans les rues et campagnes pour créer la dose de terreur d’Etat nécessaire pour subjuguer un peuple qui ne donne pas l’air de succomber aux charmes de la ville lumière, pépinière des corps humains en putréfaction avancée.
Etre donc bénéficiaire d’une supposée action menée par tiers n’entraine pas forcement une responsabilité pénale du supposé bénéficiaire. Cette considération est un signal que le combat pour la justice et la dignité africaine aura besoin d’une dose constante d’efforts, car il y a du chemin à parcourir et nous sommes prêts à faire ce chemin avec la CPI.
Rappelons donc un instant la mission combien très ambitieuse de cette instance universelle – Qui est de Juger les crimes contre l’humanité sur toute l’échelle de notre planète. Considérons un temps soit peu comme irritante coïncidence, sa vibration unique en fréquence africaine. Cette observation n’enlève en rien la mission à elle assignée qui demeure un défi sérieux pour l’avènement de la justice universelle et la libre expression des opinions comme prescrites dans les chartes des droits universels. Jusqu’à quelle limite les séances de meurtres massifs et les privations de libertés quotidiennes doivent être jugées suffisantes pour alerter de la dite Communauté Internationale ? Et croyez moi, l’intention des concepteurs de la CPI n’était pas forcement inadaptée vu que le conflit et les crimes qui en sont subséquemment les denrées traitées, ont toujours meublé nos quotidiens depuis que le monde est monde. C’est donc regrettable que cette cour donne plus l’impression de s’être érigée en mesure de sentence des seules « bestialités » des africains.
Pour donc échapper à son rouleau compresseur, ironisent certains, il suffit d’être « vainqueur » d’une façon ou d’une autre pour se voir subitement blanchi de toute charge. Comme Ce fut le cas récemment au Kenya. Les appels incessants à sa suppression sont autant justifiés, qu’ils sont faits pour répondre à la nécessité de baliser les chemins conduisant à l’avènement de la vraie justice. Les critiques virulentes par rapport aux nombreuses accointances malveillantes dans l’application de cette justice, ne sont pas faites pour rassurer le scepticisme qui inondait déjà nos pensées. Les influences qu’elle subie renforcent cette thèse de contrôle mise à l’actif des forces immondes et souterraines qui conçoivent au mépris de toutes valeurs, de nouvels ordres taillés à la mesure des intérêts occultes géo-politico-stratégiques.
Apres tout ce qui a été dit, la CPI est-elle capable de diligenter une justice sans coloration et sans préférence dans un monde précaire où la force, au lieu de la raison, est devenue la norme ? Nous attendons de voir.
Mais rien qu’à regarder de près le comportement de ses animateurs et les considérations procédurales et judiciaires, ils engendrent un sentiment de frustration profonde qui dérégule les capacités d’adaptation des africains. Pour rappeler des faits concrets, souvenons-nous que Le ministère universel, sous la direction du Procureur Ocampo félicitait une personnalité politique pour sa brillante élection à la Présidence de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire. Cette personnalité est un acteur clé du conflit ivoirien et éminemment dans le collimateur de la CPI pour sa responsabilité avérée dans les crimes contre l’humanité perpétrée en Cote d’Ivoire. A sa suite, l’africaine Bensouda qui prit sa relève, manipula les évidences à charges contre Gbagbo en introduisant une pièce produite au Kenya et étrangère à la juridiction ivoirienne concernée. Il est donc évident que La CPI, en lieu et place de nous donner l’assurance qu’une puissance locale n’est jamais assez puissante par rapport à l’ordre universel, c’est plutôt le contraire qu’elle produit en nous sur toute l’échelle africaine. Elle renforce en nous le sentiment qu’elle opère dans un monde beaucoup plus intelligent que le concept a prétendu en être à la hauteur.
Bref ! C’est dans cette édition carante que la plupart des africains et le très honorable camarade Laurent Gbagbo a été trimbalé pour répondre des charges portées contre lui et lui tout seul.
Au delà donc des remords, une remarque intéressante est ressortie des plaidoiries de la Défense et de l’accusation. Il est bien de noter que l’accusation n’est pas l’équipe de défense de Ouattara ni du Gouvernement de Côte d’Ivoire. Dans les dispositions judiciaires conventionnelles, le rôle du ministère public est plutôt de défendre l’intérêt du public sur la base des lois qui nous servent de références déterminantes. Se rendre coupable de partialité systématique, de catégorisation des victimes, préjudiciable à la balance de l’appareil judiciaire est simplement regrettable et inexcusable. Car à travers cet appareil nous entendions et espérions garantir la pérennité des droits et des libertés individuelles et collectives, contrairement aux multiples accointances tendancieuses qu’ils nous ont laissé apprécier.
Pour clarification, je voudrais donc rappeler en passant, qu’il s’agit ici d’une situation de conflit, dont les effets criminogènes constituent l’ensemble des charges portées contre Gbagbo. Des deux perspectives en présence, c’est à dire le conflit selon la défense et le crime selon l’accusation, les parties ont présenté et défendu leur cas respectif. Des deux approches utilisées, nous pouvons anticiper pour dire que l’accusation a choisi une méthode illisible et qui manque de cohérence. Cela est clair et tout le monde doit le savoir. Je me garde d’être prétentieux sur cette note, car je sais que nous ne vivons pas dans un monde idéal et le complot ourdi contre Gbagbo et la Côte d’Ivoire est réel.
Alors s’il est vrai que les préliminaires du concept de la justice veulent assoir la justice sur la vérité, il faut mentionner que l’accusation, en choisissant délibérément de taire la déconfiture du tissu social ivoirien, ou d’éviter à dessein d’aborder la situation dans une perspective de conflit, n’a pas favorisé une lecture cohérente des situations qui peuvent mettre en lumière plusieurs hypothèses ou théories de responsabilité. La confirmation des charges est comme une tentative de culpabilisation. Ici, il est avéré que des crimes sont perpétrés, mais bizarrement l’accusation est déterminée à faire juger le supposé co-auteur indirect sans même se soucier de la comparution des auteurs directs du même crime. Faire un acharnement sur les effets d’une situation sans en rappeler la situation elle-même ou en la déformant, est un handicap de culture. Autrement dit, c’est une insuffisance qui conforte l’Afrique digne quant au sort réservé à ce procès honteux. Car il est important de noter que contrairement au crime, où il y a un supposé coupable et une victime, le conflit oppose deux ou plusieurs protagonistes qui revendiquent tous le statut de victime. Ils se renvoient aussi réciproquement la responsabilité de culpabilité l’un à l’autre. Il est donc indiscutable que la vérité éclatera d’une position de neutralité. L’accusation s’est comportée comme si on était dans un procès où les crimes sont déjà retenus contre Gbagbo.
Rappelons simplement qu’un conflit est un phénomène social qui intervient entre des forces qui présentent des incompatibilités sur des sujets d’intérêt commun que chaque parti se détermine à poursuivre avec les moyens à sa disposition. Nous déduisons de cet essai de définition deux hypothèses ; si Gbagbo est responsable parce qu’il s’est « accroché » au pouvoir, pensant certainement répondre légitimement à l’appel de la constitution ivoirienne. Les mêmes crimes peuvent aussi être amputables à Allassane Ouattara parce qu’il s’est déterminé quant à lui à s’emparer de ce pouvoir qu’il pense avoir gagné selon sa foi en une « procédure internationale » parallèle. Une guerre éclate et Allassane s’empare du pouvoir. Pensez-vous qu’il l’a fait en distribuant des roses ? C’est incongru que Gbagbo veuille s’accrocher à un pouvoir en bombardant des marchés et en tirant sur des marcheurs, pendant que le pays est infester de tueurs étrangers et rebelles bien localisé à Abobo et à l’Hôtel du Golf. Cela n’a aucun sens. Il laisse donc ceux qui ont les armes et qui posent de sérieux risques à son pouvoir pour s’en prendre des marcheurs ou à des dispositions marginales qui n’inquiète nullement son confort au pouvoir. Il refusa donc de faire la guerre aux rebelles, mais il s’acharne sur de simples marcheurs. Qui croit à ce mensonge ?
Pour la Paix et le Développement
Une Contribution De Joël-Marcel KoudouGbedjia
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