Côte d’Ivoire crise politique – Le RHDP dans son coma, face à une opposition amorphe égocentrique
C’est le 21 avril prochain que les élections couplées régionales et municipales auront lieu. Mais les tractations au sein du RHDP, pour le choix des têtes de listes a montré encore, combien de fois la machine électorale, qui a servi à chasser Gbagbo Laurent du pouvoir en 2011, n’est pas au mieux de sa forme. Lesquelles tractations ont dévoilé les dissensions internes des partis politiques. Ce, mise à part l’opposition qui joue la carte du boycott. Se fondant ainsi comme du chocolat exposé sous le soleil dans le jeu politique. Dans la plupart des localités, le RHDP va en rang dispersé. Donnant ainsi un peu plus de chances aux vrais candidats indépendants -ceux dont la candidature n’est pas sponsorisée par des partis politiques, d’obtenir la palme d’or au soir de la proclamation des résultats.
Intérêts personnel et égocentrique
L’opposition amorphe, dirigée par le FPI, se laisse plutôt distraite par le sort de leurs militants ou « leaders » emprisonnés. Incapable de se saisir de l’aubaine née des palabres au RHDP, ou des rapports successifs accablants d’ONG contre le régime de Ouattara, pour remobiliser ses troupes sur le terrain. La disqualification immédiate de cette opposition dès sa rupture avec tout processus, tendant à tirer le pays par le bas est révélateur du simple fait que pour les partis politiques tous confondus, ce qui importe demeure l’intérêt personnel et égocentrique. A la vérité, une chose est sûre, Alassane Ouattara et Bédié savent que tant qu’il y aura des prisonniers politiques issus du FPI, l’opposition ne les emmerdera pas sur les questions de fonds qui tiraillent le pays de partout. Du coup, les ivoiriens dans leur entièreté sont livrés aux rudes désidératas du chômage, de la cherté de la vie, de l’absence de la gratuité des soins dans les hôpitaux, de l’insécurité … Or pourtant, le rôle premier d’une opposition devrait se résumer à être la voix des sans voix.
Le RHDP dans son coma, Banny lorgne
Dans une sphère de brutes où tous les coups sont permis, quel est la goutte d’eau qui fera déborder le vase de sorte à calciner le RHDP ? Là dessus, les avis divergent ! Mais la plus récurrente des possibilités selon les observateurs demeure une alliance PDCI-FPI. A l’analyse, il est clair qu’aucun parti politique ne peut gagner les élections présidentielles seul, sans un allié politique. Mais est- ce que les militants du PDCI qui à la base ne sont pas contents de la cohabitation avec le RDR, suivront l’appel du président du parti à conjuguer l’avenir avec le FPI ? En tout état de cause, il ya nécessité de rupture. Rupture avec la gestion clanique du parti de Félix Houphouët Boigny. Rupture avec ceux qui ont jeté l’opprobre sur la nation entière en se révélant de la plus tragique des manières par une rébellion. Feu Félix Houphouët Boigny, l’aurait- il fait ce pacte avec les adeptes du sang, de la violence ?
En vérité, il serait précieux pour le PDCI de mettre en cause dès à présent, alliance avec le RDR. Pour Bédié et d’autres farouches sbires, tant qu’Alassane Ouattara bombardera un membre du PDCI au poste de Premier Ministre, « le pacte », sera toujours respecté. Cependant, Bédié sait que le temps joue contre lui. Et qu’il est plus que nécessaire de positionner « son neveu de Daoukro » ou quelqu’un d’autre, à la tête du parti. Banny, selon nos informations reste en embuscade. Un forcing de la part de Bédié pour imposer Niamien N’goran ne déformerait t-il pas l’alliance RHDP, déjà sur des braises depuis la capture de Laurent Gbagbo ? « Assurément qu’après les élections du 21 avril, à tête reposée, les réflexions reprendront sur l’avenir du PDCI », rassure un dignitaire.
Hervé d’Anvers
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