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La Cour pénale internationale (CPI) a «légitimé» la mise en place d’une justice partiale contre l’ex-président Laurent Gbagbo et ses proches en Côte d’Ivoire après la crise post-électorale, a dénoncé jeudi 4 avril l’ONG Human Rights Watch (HRW).
«Plus d’impunité en Côte d’Ivoire, tous les responsables de crimes seront poursuivis quels que soient leur couleur, leur choix politique ou leur grade militaire», a déclaré à plusieurs reprises le président ivoirien Alassane Ouattara. Des mots qui ne se sont toujours pas transformés en actes, selon Human Rights Watch.
Dans un rapport de 82 pages publié jeudi, l’organisation non gouvernementale critique en effet le chef de l’Etat ivoirien et la Cour pénale internationale. «La justice des vainqueurs ne permettra pas la réconciliation, elle ne permettra pas de rassurer les personnes appartenant ou étant sympathiques au clan Gbagbo. Il est temps de tourner cette page sombre de l’histoire de la Côte d’Ivoire et ça ne pourra se faire qu’au prix d’une justice vraiment impartiale et pas d’une justice de vainqueurs», a ainsi indiqué Philippe Bolopian, représentant de HRW auprès des Nations unies, cité par RFI.fr.
Human Rights Watch appelle également les partenaires internationaux de la Côte d’Ivoire – parmi lesquels l’Union européenne, les Nations Unies, la France et les États-Un – à accroître leurs pressions diplomatiques et leur soutien financier aux efforts de justice impartiale. Dans un rapport rendu public le 26 février dernier, l’association Amnesty International avait elle aussi vivement critiqué «la loi du vainqueur» qu’exerceraient en Côte d’Ivoire les partisans d’Alassane Ouattara.
Peter Dejong/AP/SIPA
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