Koné Zakaria met les dozos en garde « Celui qui va s’amuser, c’est son problème »

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Après les mesures du gouvernement Koné Zakaria met en garde les dozos: « Celui qui va s’amuser, c’est son problème »

Par SYLLA A.
Soir Info

Pour Koné Zakaria, ceux qui se plaignent des dernières mesures gouvernementales sont ceux qui rançonnaient les populations.
Koné Zakaria ne veut pas que des dozos passent outre, les dernières mesures gouvernementales. Le commandant de la Police militaire, lui-même « maître dozo », a, pour ainsi dire, mis face à leurs responsabilités ceux qui ne respecteront pas les décisions prises.
L’ex-Commandant des Forces nouvelles (Fn) de la zone de Vavoua-Séguela s’est voulu clair quand nous l’avons joint, mardi 2 avril 2013, au téléphone. C’est que, des personnes se présentant comme membres de la confrérie dozo, ont contacté notre rédaction pour exprimer leur désapprobation, leur colère face à ces mesures annoncées, vendredi 28 mars 2013, à San-Pédro par Bamba Cheick Daniel, le Directeur de cabinet du ministre d’Etat, ministre de l’intérieur et de la sécurité.

« Ah d’accord ». C’est d’abord ainsi que Koné Zakaria, présent à cette cérémonie, a réagi quand nous lui avons fait part de ces menaces. Le chef militaire de marteler ensuite: « La Côte d’Ivoire n’est pas deux. C’est un seul pays. Ceux qui vous appellent-là, sont ceux qui volaient nos parents. Ceux qui se plaignent, ce sont ceux-là qui prenaient 15 000 F, 20 000 F avec nos parents. Celui qui va s’amuser, c’est son problème ! »

Même son de cloche chez Bamba Cheick Daniel. L’ex-ministre de l’Intérieur n’a pas mâché ses mots face aux milliers de dozos qui ont pris d’assaut le quartier « terre rouge » de San-Pédro. « Le dozo ne doit pas se substituer aux forces de défense et de sécurité pour ériger des barrages ou se mêler du règlement des conflits entre agriculteurs et éleveurs », a-t-il clairement déclaré.

Désormais, comme l’a indiqué M. Bamba, toutes les associations qui n’avaient pas une existence légale sont dissoutes. Et c’est l’association unique « Binkadi Vandougou » créée le 13 décembre 2013 à Korhogo par les dozos eux-mêmes, qui aura droit de cité. Conséquence : tous ceux qui se présenteront comme membres d’une autre association ou qui agiront comme tels, subiront la rigueur de la loi, à écouter le collaborateur du ministre Hamed Bakayoko. Il a informé que le premier responsable du « Binkadi Vandougou » sera un ancien de la confrérie et sera désigné par les dozos eux-mêmes. Il a annoncé l’organisation d’un séminaire pour valider et adopter le projet de textes sur les dozos.

Bamba Cheick Daniel a parlé aussi du recensement et de la remise de cartes aux vrais dozos sur l’ensemble du territoire national. L’envoyé d’Hamed Bakayoko a expliqué que ceux qui détiennent des armes de guerre, seront désarmés. Les armes qu’utiliseront les dozos seront immatriculées, a fait savoir M. Bamba. Il a demandé que les dozos se tiennent loin des élections municipales et régionales couplées du 21 avril 2013. Ce sont toutes ces mesures qui provoquent des grincements de dents au sein de la confrérie dozos.

SYLLA Arouna

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