« Nous risquons une crise encore plus grave si le foncier n’est pas réglé »

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Pour que la réconciliation nationale réussisse, il faut que tous les Ivoiriens jouent leur partition. C’est du reste ce qu’en pense le président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation, Charles Konan Banny. Il a partagé hier cette conviction avec les participants au séminaire organisé par la sous-commission heuristique de la Cdvr, à l’hôtel Belle Côte, à la Riviera. « Personne ne viendra réconcilier les Ivoiriens à leur place, parce que les problèmes qui sont posés, sont ceux des Ivoiriens. C’est l’avis de tous qui nous permettra, de manière pacifique et concertée, d’arriver à des solutions pacifiques. C’est nous qui traçons le chemin que nous voulons emprunter », a-t-il argué. Il a donc plaidé pour une inclusivité du processus de réconciliation. « Il ne peut y avoir de travail réussi dans la réconciliation qui ne soit inclusive. Nous devons donc tout faire pour que personne ne soit exclu. Mais, bien plus, la réconciliation doit être participative, parce que la justice transitionnelle qui participe de cette réconciliation, n’est pas une science exacte. Le génie de chacun est nécessaire », a-t-il poursuivi son argumentation. Et pour M. Konan Banny, l’un des sujets sur lequel les Ivoiriens devraient très vite s’accorder, c’est celui du foncier. « Nous risquons d’avoir une crise encore plus grave si ce problème n’est pas réglé », a-t-il fait observer, allusion faite au cas Amadé Ourémi, à l’Ouest. Avant Charles Konan Banny, Pr Séry Bailly, initiateur de ce séminaire qui clos ses tra-vaux aujourd’hui, a situé les enjeux. « Il s’agit d’un séminaire d’écoute qui donne l’occasion à plusieurs catégories sociales de donner leurs opinions sur les causes profondes de la crise ivoirienne, afin que les travaux de la commission heuristique puissent être enrichis et reflètent l’opinion de nos compatriotes », avait-il expliqué, d’entrée de jeu. Entre autres intervenants attendus aujourd’hui à la tribune, le psychologue Roger Délafosse, l’imam Cissé Djiguiba, l’écrivain José Guébo.
M. Dossa
Nord-Sud

(AFP)
« La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) appelle à accélérer l’enquête sur l’attaque, le 20 juillet 2012, de Niably (Duékoué). Dans un document intitulé « Une occasion de rendre justice », la FIDH appelle à « une accélération de la procédure et des actes d’enquêtes, notamment au regard des besoins de conservation des preuves et de sécurité des acteurs de ce dossier ». Abritant des membres de l’ethnie guéré, considérée comme favorable à l’ancien président Gbagbo, le camp de déplacés de Nahibly, gardé par des éléments de l’ONU, avait été attaqué par des jeunes appuyés par des militaires ivoiriens des Forces républicaines (FRCI) et des « dozo », selon les témoins ».

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