Depuis le début de ma détention, je me suis abstenu de toute déclaration, résolu à vivre dignement cette épreuve. Mais trop, c’est trop! Diadji N’diaye, régisseur du Camp Pénal, faisant sciemment dans l’amalgame, a déclaré, dans la Tribune du 26 mars, avoir trouvé un téléphone portable dans la chambre 3 où je purge ma peine. Ce portable appartient à un des pensionnaires de la chambre clairement identifié et qui n’a rien à voir avec moi. Diadji N’diaye ajoute qu’il va me muter vers une chambre surpeuplée. Armé par Boubou Diouf Tall, Directeur de l’Observatoire National des lieux de privation de liberté, père de mon accusatrice N’dèye Aïssatou Tall, Diadji N’diaye cherche à tout prix à me nuire. Sa volonté de me muter vers une chambre surpeuplée m’expose à un grave danger. Je suis malade, très malade. Le 02 Janvier 2013, j’ai été agressé par 2 gardes pénitentiaires qui m’ont défoncé 2 dents de la gencive supérieure. Cette agression (attestée par le certificat médical ci-joint qui établit 30 j d’incapacité) m’a causé de graves dégâts à la vue et au cerveau. Le stomatologue de l’hôpital Principal qui me traite, me soumet chaque semaine à des interventions lourdes pour me tirer d’affaire. Ayant pris fonction le 21 mars, Diadji N’diaye m’a empêché de me rendre à mon rendez-vous médical du 26 mars. Mon médecin a appelé le major de la prison pour s’en inquiéter.
Je prends à témoin le Président de la République, Macky Sall, les organisations de défense des droits de l’homme (Raddho, Amnesty International, Human Rights Watch…) ainsi que l’opinion nationale et internationale. Je me sens d’autant plus en danger que Boubou Diouf Tall confie urbi et orbi qu’il va me “détruire.” Fidèle à sa réputation de gros manipulateur, le père de N’dèye Aïssatou Tall, a déclaré dans une interview, ne me vouloir aucun mal pour mieux masquer le calvaire qu’il me fait endurer en prison. Du haut de son statut de magistrat, il se targue de me maintenir en prison autant de temps qu’il le voudra.
Je ne désespère toutefois pas que justice me sera un jour rendue. Il est en effet grottesque de penser qu’un viol a pu se commettre par surprise après des préliminaires et le port d’un préservatif reconnu par la prétendue victime.
Juge et partie au tribunal comme à la prison, Boubou Diouf Tall, observateur des prisons, actionne Diadji N’diaye dont l’acharnement à mon endroit est injustifiable. Je n’ai jamais violé et ne violerai jamais aucune règle régissant ma détention. Mais ne saurai me laisser conduire à l’échaffaud sans broncher. Je demande à tous mes amis, au Sénégal et dans le monde, de veiller sur les agissements à mon égard de Diadji N’diaye dont les méthodes sont connues.
Transfert de Cheikh Yérim Seck au Cap Manuel : L’administration Pénitentiaire sous haute Pression.
DAKARACTU.COM – Les révélations sur la subite détérioration des conditions de détention de Cheikh Yérim Seck au Camp pénal de Dakar, que lui-même a décrites dans la correspondance envoyée et publiée ce mercredi sur le site dakaractu.com, ont jeté le trouble sur l’administration pénitentiaire, qui a traversé toute la journée d’hier des turbulences sérieuses.
Les mauvais traitements subis par le journaliste, dans l’enceinte du Camp Pénal, ont été pris avec la plus grande attention par les plus hautes autorités de l’Etat, qui ont exigé de savoir dans la plus grande clarté ce qui s’est tramé depuis quelques semaines contre Cheikh Yérim Seck.
Dès qu’il a été mis au courant de la situation qui résultait de graves dysfonctionnements, le Président de la République, Macky Sall en personne, a saisi un de ses plus proches conseillers, Mahmout Saleh en l‘occurence, pour lui signifier que cette affaire était grave et qu’il fallait la diligenter avec la plus grande rigueur. Mimi Touré, Garde des Sceaux et tutelle de l’Administration pénitentiaire, est actionnée et briefée, afin qu’elle éclaire les autorités sur ce qui s’est déroulé au Camp Pénal et qui motivé cette dégradation des conditions de détention de Cheikh Yérim Seck, et y trouver une solution immédiate. Devant voyager hier au soir, le ministre de la Justice convoque le directeur de l’administration pénitentiaire et lui demande vertement d’organiser les conditions d’un transfert immédiat vers le Cap Manuel. Mimi Touré a véritablement tancé le patron de la DAP, et celui-ci a demandé à Diadji Ndiaye de s’exécuter.
Il lui a été demandé des explications sur ces manquements et ce qui en motivait la raison, avant que le ministre demande de joindre le magistrat Boubou Diouf Tall, père de la jeune fille, et aussi directeur actuel de l’Observatoire des prisons, lequel avait comme par hasard rendu visite au nouveau régisseur Diadji Ndiaye ces dernières semaines. Sans oublier de dire son fait à ce dernier en lui reprochant certaines inélégances professionnelles, et sa propension à manipuler l’opinion juste avant l’appel interjeté par CYS. Les reproches furent selon nos sources acerbes, ce qui a sérieusement meurtri Boubou Diouf Tall, qui s’est d’ailleurs rendu injoignable pour tous les médias qui ont souhaité l’interroger.
Au bout de cette journée, aux alentours de 19 heures, le transfert de Cheikh Yérim Seck était effectif, il était muté au Cap Manuel, en compagnie de Tamsir Jupiter Ndiaye, avec lequel il partageait la même chambre au Camp Pénal.
De nombreuses personnalités politiques se sont émues de cette entorse aux droits élémentaires de tout détenu, même condamné, et Moustapha Diakhaté de l’Apr est monté au créneau pour demander à Mimi Touré de rester ferme sur ses principes et de dénouer cette scabreuse affaire. Le Parti Démocratique Sénégalais par la voix de Doudou Wade, a souhaité que cette affaire soit portée à l’ordre du jour du comité directeur du parti ce jeudi.
Cette affaire Cheikh Yérim Seck est donc relancée quelques jours après que la peine a été révisée en appel.
Pourquoi cette rapidité de réaction sur ce cas? Les autorités ont-elles découvert que tout ne se passait pas nécessairement dans les règles de l’art? Nous le saurons bientôt.
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