Du vendredi 22 au lundi 25 mars 2013, le Secrétaire général Adjoint, chargé de l’Organisation et de la Mobilisation du PDCI-RDA, Pr Maurice Kakou Guikahué, était dans le Sanwi, précisément à Ayamé. Il y est allé apporter le soutien du Président Bédié, président du PDCI-RDA, à la candidate dudit parti, Mme Messou épouse Kadio N’da Margueritte dite Margo, soutenue par le RDR aux municipales du 21 avril prochain. L’ancien ministre du régime Bédié, dès son arrivée a rendu visite à la chefferie Agni avec laquelle il a échangé. Les samedi 23 mars et dimanche 24 mars, Pr Guikahué a tourné dans la commune sans repos. Il a successivement rencontré et échangé avec la chefferie communautaire. Avec cette dernière, le SGA du PDCI a longuement échangé.
« Je voudrais vous dire merci d’être venus à notre appel. Cela nous honore, parce que toutes les communautés qui sont là ont chacune leur chef qui est venu. Vous auriez pu envoyer un représentant, mais vous vous êtes déplacer vous-mêmes. Cela nous honore d’autant plus que toutes les communautés sont représentées. Je voudrais encore vous remercier du fonds du cœur », a-t-il dit. Puis il a expliqué le but de sa visite. « Nous sommes venus passer 3 jours avec vous pour voir comment vous travaillez et si d’aventure, il y avait quelques petits problèmes et que nous pouvions vous être utiles à les régler, en tout cas nous sommes à votre disposition. Mais nous sommes surtout envoyés par le Président Bédié pour sa joie que vous à Ayamé, vous avez décidé et au PDCI et au RDR de soutenir la candidature d’une femme. Le Président Bédié est heureux que vous aillez choisi une femme. En plus, Ce n’est pas seulement parce qu’elle est femme, mais parce qu’elle est dynamique que vous l’avez choisie. Mme Kadio que vous avez choisie, elle est vice-présidente de l’UFPDCI pour tout le Sud-Comoé, avec ses 4 départements (Grand-Bassam, Aboisso, Bonoua, Adiaké, Tiapoum). Donc vous avez fait un bon choix. Elle a des responsabilités au niveau central du PDCI-RDA », a expliqué Pr Maurice Kakou Guikahué.
Il n’a pas manqué d’expliqué également l’enjeu des prochaines élections couplées en Côte d’Ivoire et plus particulièrement dans le Sanwi et mis les communautés et les militants du PDCI-RDA en mission.
« Normalement, il y a 3 grands partis politiques en Côte d’Ivoire : le PDCI-RDA, le RDR et le FPI. Le FPI n’est pas candidat. Et les deux autres grands (PDCI-RDA et RDR) qui pouvaient s’affronter se sont mis ensemble pour choisir Mme Kadio. Il ne devrait pas y avoir de problème. Mais il y a toujours des gens qui disent qu’ils sont indépendants. Si quelqu’un dit qu’il est indépendant, c’est qu’il ne dépend pas d’un parti politique et encore moins de vous. Parce que s’il dépend de vous, il n’est plus indépendant. Parce que moi, je ne peux pas être au PDCI, au RDR, à l’UDPCI, du MFA ou même d’un autre parti quelconque et soutenir un candidat indépendant. Allez vers tout le monde sans exception, pour les joindre à vous pour gagner. Dites à ceux qui n’ont pas de candidat ou qui n’ont pas encore d’engagement avec un candidat que, puisqu’ils n’ont pas de candidat, qu’ils viennent avec vous. Et que si jamais, demain vous n’avez pas de candidat vous aussi et qu’ils en ont, eux, vous pourriez aller avec eux pour qu’ils gagnent. C’est comme ça on fait la politique. Car, dit-on, dans un village, c’est celui qui a un mouton qui mange toujours de la viande de mouton. Si tu as un seul mouton et qu’il meurt, tu donnes la viande à celui qui a aussi des moutons, de sorte que si tu n’as plus de mouton et que, lui, ses moutons meurent, il te donnera aussi de la viande. Donc aujourd’hui, il y a des Ivoiriens qui n’ont pas de candidat. Ils sont assis chez eux, il faut aller vers eux. Peut-être qu’ils attendent d’être un peu encouragés pour vous aider. A Ayamé, vous avez la chance d’avoir une femme candidate comme Mme Kadio que beaucoup de personnes cherchent pour les mettre à la tête de leur structures pour que ça marche. C’est une femme qui a fait ses études en Belgique. Elle a choisi d’être jardinière d’enfants. Elle aurait pu choisir un autre métier comme ingénieur, médecin… Et elle fait partie des femmes qui ont créé les premières écoles. Donc c’est une bâtisseuse qui a investi dans l’Education qui est le commencement du développement. Elle est agent de développement. Donc mobilisez-vous encore plus et vous n’avez pas tort de la choisir pour qu’ensemble, avec elle comme maire, vous puissiez bâtir un Ayamé plus moderne et plus solidaire. En plus la chance que vous avez, c’est qu’elle déjà été au conseil municipal, elle a été 2è Vice-présidente du Conseil général d’Aboisso. Donc elle connait tous les problèmes à résoudre, elle sait ce qui l’attend et quelle population l’attendra à la fin de son mandat. Elle aurait pu être Première vice-présidente du Conseil régional, mais elle a refusé d’être dans le Conseil régional parce qu’elle veut apporter des solutions aux problèmes de ses frères et sœurs d’Ayamé, en tant que maire. Quand elle sera élue, vous aller voir les transformations. Si tous les fondateurs d’établissements privés se sont réunis et ont confié la présidence de la FENEPLACI qui regroupe toutes les écoles primaires privées et les collèges privés de Côte d’Ivoire à Mme Kadio, alors qu’il y a plus d’hommes dans ce milieu, vous devez réfléchir et savoir qu’elle a des atouts indéniables de bonne gestion et des relations qui lui permettront de vous faire plaisir en tant que maire d’Ayamé. Je voudrais saluer le courage des responsables et militants du RDR d’Ayamé qui ont subit des pressions pour soutenir un candidat de leur parti, mais qui ont résisté pour soutenir Mme Kadio, qui part ainsi à ces élections en RHDP. Je vous remercie pour votre choix et je sais que vous ne le regretterez pas », a-t-il promis.
En réaction à l’adresse du ministre Guikahué, par ailleurs Secrétaire général adjoint (N°3) du PDCI-RDA, les populations ont tenu à le rassurer de leur soutien.
Pour le chef de la communauté Abron d’Ayamé, Adou Anani Bahi : « Si nous sommes venus sans qu’on nous force, c’est parce que nous soutenons notre sœur sincèrement. Nous attendons le jour du vote pour qu’elle sache que nous sommes depuis toujours avec elle », a-t-il affirmé.
Quant au chef des Baoulé, Atto Koffi : « Il y a un bon moment que nous avons commencé à travailler avec elle et pour elle. Cela fait plus d’un an. Nous avons estimé que plusieurs hommes sont passés. Nous les avons vus travailler. Ce n’est pas parce qu’ils ont tous forcément mal travaillé, mais nous avons souhaité qu’à l’issue de ces élections de cette année, voir une femme à la tête de la mairie. Mme Kadio peut déjà considérer que nous voix lui sont acquises. Et je souhaite également que toutes les communautés fassent bloc autour d’elle pour qu’une femme de compétence comme elle dirige la mairie et nous allons tous voir. Monsieur le ministre, votre message n’est pas tombé dans des oreilles de sourds », a-t-il rassuré.
Pour le président de la communauté Wê, Tia Michel : « Nous sommes nombreux ici à Ayamé, nous les Wê. Les Agni nous ont donné un espace où nous avons bâti notre village : Djeviesso. Mme Kadio a déjà posé beaucoup d’actes positifs pour notre communauté. C’est pourquoi, le chef de notre communauté me charge de lui dire qu’elle a notre soutien total. Nous attendons l’occasion et elle est toute trouvée à travers ces élections de lui témoigner en retour notre affection en la votant massivement », a-t-il, lui aussi rassuré.
Les Lobi, eux, n’ont pas fait dans la dentelle par la voix de Sié Todjilé : « Nous sommes avec notre maman, Mme Kadio. On ne connait pas les autres candidats même s’ils sont fils d’Ayamé. Nous c’est notre Maman qu’on connait », a dit le chef Lobi.
Pour clore la rencontre d’échanges avec la chefferie communautaire, la candidate du RHDP, Mme Messou épouse Kadio N’da Margueritte, n’a pas voulu faire de discours, juste une brève adresse : « Nous voulons réaliser l’union de tous les enfants d’Ayamé. Qu’ils soient nés ailleurs, qu’ils soient Agni, Baoulé, Wê, Lobi, Bété, Dioula, mais dès l’instant qu’ils considèrent Ayamé comme leur village, ils sont tous fils et toutes filles d’Ayamé. Ayamé est notre patrimoine commun, nous devons tous la main dans la main hisser notre commune au rang des villes les plus développées. Et ensemble, c’est possible », a-t-elle conclu.
Le lendemain dimanche, avec Mme Kadio, Kakou Guikahué a participé à la procession et à la messe des rameaux, puis il est allé rendre visite aux pensionnaires de la pouponnière Shalon Soua d’Ayamé. Il a échangé avec les responsables qui lui ont exprimé non seulement leur joie mais aussi leur besoin. Il a pris bonne note des doléances. Après quoi, il a rencontré les entités électorales et le RHDP d’Ayamé. Face aux militants du RHDP dont la majorité était composée de femmes, Maurice Kakou Guikahué a dit : « Ce qui me réjouit, c’est que vous avez réussi à mettre ensemble le PDCI-RDA et le RDR, vous avez réussi à aller en RHDP. Et vous êtes allés au-delà des partis politiques. Pour ce que j’ai eu à observer, depuis que je suis arrivé, ce n’est pas seulement les partis politiques, même si un parti politique est cité comme parrain de la candidate Mme Messou épouse Kadio N’da Margueritte, c’est une affaire de tout le monde. On sent une mobilisation des filles et fils d’Ayamé autour de la candidate. Je vois des personnes PDCI qui s’étaient un peu éloignées du parti et qui reviennent. Je suis heureux d’en parler parce que dans la foule, il y a des femmes qui sont en pagnes PDCI. Vous savez, le propre d’un parti politique, c’est de faire du recrutement. Si vous êtes un parti politique et que vous pensez que vous êtes fort, après un certain temps vous diminuez. Si vous étiez 10 en 1990, que vous êtes encore 10 en 2000, et que vous restez au nombre de 10 en 2010, vous pensez que vous êtes toujours là et fort, pourtant vous diminuez. Or si vous êtes 10 en 1990, 15 en 2000 et 20 à 25 en 2010, vous avez augmenté. Donc un parti politique cherche à conserver ceux qui sont déjà là et faire venir de nouvelles personnes s’ajouter à vous. Si vous voyez un ancien militant qui vous a tourné le dos et qu’après il revient, il faut l’accueillir. Il faut pardonner. Nous sommes faits à l’image de Dieu, donc si nous ne pardonnons pas, ça veut dire que Dieu ne pardonne pas. Or Dieu pardonne, donc chacun de nous doit pardonner comme Dieu pardonne. Et puis, vous ne pouvez pas être PDCI et ne pas pardonner, parce que les idéaux du PDCI, c’est la tolérance, le dialogue et le pardon. Si tu es PDCI et que tu ne pardonnes pas, c’est que tu n’es pas un bon PDCI. Le PDCI c’est aussi l’ouverture sur le monde qui lui est extérieur. Si tu ne pratiques pas ces idéaux du PDCI, c’est que tu eux être PDCI mais tu ne peux pas être Houphouétiste qui se résume en ouverture, tolérance, dialogue et pardon. C’est valable pour le PDCI, c’est valable pour le RDR et tous les partis politiques. Vous devez être fiers que des gens qui étaient partis et qui reviennent s’ajouter à vous pour avancer ensemble. C’est ça aussi la réconciliation. Pour qu’elle soit nationale, elle doit d’abord commencer à la maison chez nous. Si vous voulez que Mme Kadio soit votée seulement par les militants du PDCI et du RDR, ce n’est pas évident. On n’a jamais vu une élection qu’on gagne avec ses seuls militants. Tes militants te votent et les autres te votent également pour que tu aies la majorité absolue pour être sûr de gagner et tu gagnes. Donc vous-mêmes qui êtes PDCI et RDR, allez vers les autres qui n’ont pas de candidat ou qui n’ont pas encore choisi de candidat. Allez vers tout le monde sans exception, pour les joindre à vous pour gagner. Dites à ceux qui n’ont pas de candidat que, puisqu’ils n’ont pas de candidat qu’ils viennent avec vous. Et que si jamais, demain vous n’avez pas de candidat et qu’ils en ont, vous pourriez aller avec eux pour qu’ils gagnent. C’est comme ça on fait la politique.
Après cela, je voudrais vous dire encore merci, parce que la majorité de l’auditoire est composée de femmes. Quand je suis entré et que je vous ai vues, je me suis dit que la campagne est terminée. Parce que femme, ça ne ment pas. Parce que quand une femme te soutient, qu’il pleuve ou qu’il neige, elle est là. Ce n’est pas comme les hommes qui vous lâchent au premier virage. Tout le monde le sait, si une femme ne t’aime pas, il faut déposer 1 million devant elle, elle trouvera que c’est du papier. Mais si elle t’aime, sans rien elle te suit. Et avec 10 mille Franc, elle trouvera que c’est des millions. Vous les femmes, vous êtes venues massivement, donc je voudrais vous dire merci du fond du cœur, parce que comme j’aime à le dire, les femmes, ça ne ment pas. Je voudrais vous transmettre que le Président Bédié est très heureux qu’il y ait une femme candidate à la mairie d’Ayamé. Le Président Bédié veut des femmes maires, mais il ne peut pas les imposer, donc quand une femme est dynamique et qu’elle veut être maire, il l’encourage. C’est pourquoi, il m’a demandé de venir vous apporter son soutien. Il m’a donné la permission de venir vous encadrer pendant ces trois jours. Après j’irai à Djébonoua apporter son soutien à Annabelle, puis à Issia avec Ginette Rosse.
Comme vous êtes venus nombreux, je voudrais vous inviter à suivre, le mardi 26 mars, l’intervention de Youssouf Bakayoko, le président de la CEI, après le journal de 20H. Il va dire comment les élections vont s’organiser avec le couplage le 21 avril 2013. Il va tout détailler comment vous allez voter. Il faut donc suivre cette émission.
Je voudrais aussi vous dire que le jour du vote, il faut aller nombreux pour voter. Il ne faut pas dire que Mme Kadio a déjà gagné. Chaque voix compte. On peut perdre les élections avec une seule voix. Si vous ne votez pas ce sera votre voix qui aura fait perdre Mme Kadio. Il faut savoir que la France est passée du Royaume à la République par référendum où la République l’a emporté avec une seule voix. Donc que chacun donne sa voix. Et si vous tous vous votez, votre candidate gagnera haut les mains. Les bulletins nuls aussi, ce n’est pas bon. Donc il faut savoir voter juste ».
Les populations, les militants et sympathisants du PDCI-RDA et du RDR ont promis au ministre la victoire à plus de 75% de Mme Messou épouse Kadio N’da Margueritte aux municipales. Sa tournée à pris fin le lundi 25 mars.
Aimé Sahiri
Envoyé spécial à Ayamé (Aboisso)
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