Le P’tit livre d’Akissi: Chouchou, Bolloré (malaise), Amadé…et Bozizé

Alassane Ouattara

Qu’est-ce que j’apprends ? C’est la colère dans la communauté portuaire après l’attribution, en vue d’une saine concurrence, du deuxième Terminal à Conteneurs au copain du frère de Chouchou, Vincent Bolloré ? Moi, je ne comprends pas cette histoire. Si Bolloré veut concurrencer Bolloré, où est le problème ?

Qu’est-ce que j’apprends encore ? L’un des armateurs qui ont participé à l’appel d’offres pour la concession du même Terminal à Conteneurs entend saisir la justice contre la commission d’appel d’offres ? Il considère que ce qui s’est passé est une vaste escroquerie contre la communauté portuaire ? Eh bien, mon indéboulonnable étalon gagnerait sans doute à revoir ce dossier. Je ne veux pas que cette histoire attire les yeux des Ivoiriens sur mes petits commerces au port d’Abidjan.

Amadé Ourémi aurait dit à des Frci qu’il frapperait fort, si elles osaient le pousser de force à libérer la forêt qu’il occupe illégalement depuis des années ? Mais dans quel pays vit-on au juste ? Et que dit Paul Koffi Koffi ? Pendant combien de temps encore cet individu soupçonné des pires crimes va-t-il continuer à narguer toute la république dirigée par mon chéri ?

François Bozizé a été chassé du pouvoir par les armes le dimanche 24 mars en moins d’une heure d’affrontements entre rebelles et forces loyalistes à Bangui. Dix ans après son arrivée au pouvoir dans les mêmes conditions, il subit le même sort qu’il avait fait subir à Ange Félix Patassé. Qui règne par l’épée périt toujours pas l’épée. Cette pensée me fait réfléchir depuis ce dimanche, je ne sais trop pourquoi.

L’Éléphant Déchainé Nr 40 du 25 au 27 mars 2013

Encadré:
Malaise au sommet de l’Etat Selon les sources de «L’Eléphant», bien qu’il n’ait rien fait pour empêcher que les règles que l’Etat de Côte d’Ivoire s’est donnée pour créer la concurrence au port d’Abidjan aient été mises entre parenthèses pour faire plaisir au vainqueur de l’appel d’offres, le chef de l’Etat vivrait dans un véritable malaise depuis l’annonce des résultats finaux. Car en effet, l’attribution du deuxième terminal à conteneurs au même opérateur qui en possède déjà un, est, dans les faits, pire que le contrat de gré à gré par lequel le régime Gbagbo avait offert le premier terminal à Bolloré. Parce que, finalement, la compétitivité recherchée du port d’Abidjan disparait à jamais avec cette attribution. Dans la communauté portuaire, le même malaise a gagné tous les bureaux. Déjà, des rumeurs de corruption envahissent les quais du port d’Abidjan. On annonce même la saisine de la justice pour dénoncer une «opération d’escroquerie, une mise en scène grotesque et honteuse qui n’honore pas la Côte d’Ivoire».Car, «ce qui s’est passé est un immense scandale, un furoncle sur le visage des autorités ivoiriennes». Les négociations à venir qui constituent l’étape trois du processus vont être belles…
A.K

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