Le ministre de la Justice, Mamadou Gnénéma Coulibaly a réceptionné hier, un important matériel de fossoyage et de sécurité nasale pour l’opération d’exhumation des morts enterrés dans les fosses communes durant la crise postélectorale.
L’Etat va enquêter sur les morts de la crise postélectorale. L’opération d’exhumation des corps des personnes décédées durant la crise postélectorale en vue de leur identification, va débuter le 4 avril prochain à Abidjan. L’annonce a été faite, hier lundi 25 avril, par le ministre de la Justice, Mamadou Gnénéma Coulibaly à la Cellule spéciale d’enquêtes sur les crimes postélectoraux. Il a réceptionné à cet effet, un important matériel de fossoyage (pioches, pelles, brouettes, machettes, gants, bottes, ba-lais, etc.) et de sécurité nasale, ainsi que du matériel informatique de la part de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) avec l’appui de l’Ong Prisonniers sans frontières (Psf). L’opération d’exhumation a pour objectif, dit-il, de contribuer à lever le deuil pour certaines familles, à consolider la cohésion nationale et de participer à la manifestation de la vérité dans les violences postélectorales qui ont eu lieu après le second tour des présidentielles 2010 en Côte d’Ivoire. «Les actions vont consister à ouvrir les fosses communes pour réaliser les causes des décès, le nombre de personnes y enfouies, de sorte à permettre une expression plus claire de la vérité», a précisé M. Coulibaly. Il a traduit la gratitude de l’Etat ivoirien aux donateurs pour cet appui logistique qui, selon lui, va contribuer à la lutte contre l’impunité dans le pays. Eugène Nindorera, chef de la Division droits de l’Homme de l’Onuci, qui a insisté sur l’importance qu’accorde le système des Nations unies à cette opération, a révélé que la lutte contre l’impunité est une priorité pour son institution. «Tous ceux qui ont commis des atrocités dans ce pays, indépendamment de leur appartenance politique ou autres, doivent être traduits devant la justice», a-t-il recommandé. Saluant les efforts de la Cellule spéciale d’enquêtes dirigée par Liliane Konan, il a appelé ses animateurs à communiquer davantage sur ces opérations d’exhumation. «Il ne s’agit pas de prendre le corps des victimes et les remettre à leurs parents et de voir comment recouvrer un certain nombre de droits, mais il y a aussi les éléments de preuves qui doivent permettre de pouvoir mettre la main sur ceux qui sont à l’origine de meurtres de victimes qui vont être décelés», a insisté Eugène Nindorera. L’exhumation des corps des personnes décédées durant la crise postélectorale débutera à Abidjan pour s’étendre progressivement sur tout le territoire national.
Nord Sud
Danielle Tagro
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