Côte d’Ivoire Après l’attaque de petit-Guiglo, Guei Flavien, le commandant des opérations militaires du Miwro prévient
“Mouvement ivoirien des Wê pour le retour à l’Ouest (MIWRO): déclaration 3”. Ainsi est intitulé le document dont copie nous est parvenue hier dimanche 24 mars. Il est encore une fois signé du dénommé ”général” Guei Flavien, le commandant du Miwro qui revendique les attaques de l’ouest depuis plus de dix jours. Dans cette troisième déclaration, ce commando mystérieux de l’ouest se présente encore comme l’auteur de l’attaque du samedi dernier contre la localité de petit-Guiglo. Ce mouvement, qui souligne toujours sa détermination à poursuivre «son combat» tant qu’une suite favorable n’est pas donnée à leur requête, prévient que l’attaque de petit-Guiglo était un avertissement et que des actions plus vigoureuses seraient en vue.
«C’est pour rappeler notre présence effective, notre détermination et notre sérieux que nous avons lancé l’expédition de Petit-Guiglo, dans la sous-préfecture de Tinhou. Et malgré le succès de celle-ci, nous tenons à indiquer que c’était une expédition d’avertissement. Celles d’envergure sont en route, mais il est encore temps de prendre le problème des Wê et Dan à bras le corps, même s’il reste peu de temps avant le grand déluge», écrit Guei Flavien, précisant qu’aucun cerveau de leur mouvement n’a été arrêté après l’épisode de tiobly, comme annoncé dans la presse. parlant justement de cette attaque de tiobly qui a tourné court, il dira que c’est «un couac qu’il y a eu dans le département de Toulépleu». Ajoutant que cela «n’a altéré en rien notre moral et notre détermination, d’autant plus qu’aucun combattant, encore moins cerveau n’a été arrêté. Il n’y a même pas eu de combat». Le commandant du Miwro imputera la mésaventure de tiobly à leur éclaireur, du nom de Fiouwlou. ce dernier aurait manoeuvré pour faire arrêter des innocents et alerter les Frci sur l’attaque qui se préparait. «Il n’y a donc pas eu de contact véritable, encore moins d’arrestation de nos combattants», a-t-il rassuré.
Guéi Flavien continue d’interpeller le président ivoirien, Alassane ouattara et la communauté internationale, sur le «drame» que vivent leurs parents Wê et dan. «Dans notre deuxième déclaration, nous avions lancé un ultime appel à la négociation et à la prise en compte des revendications de nos parents, revendications connues du régime (…). Nous en voulons pour preuve la sortie d’une de ses proches, en l’occurrence notre soeur la ministre Anne Ouloto. Sortie qui faisait cas du problème de nos terres et du repeuplement de l’ouest, sa région natale et politique, par des étrangers. Bien que ne partageant pas sa posture actuelle, nous l’encourageons au passage d’avoir touché du doigt quelques problèmes de ses propres parents». Il a également salué, les efforts, selon lui, fournis par «les frères» denis Kah Zion, Banzio dagobert, Flindé Albert, «pour interpeller leur mentor et tirer la sonnette d’alarme afin d’éviter à l’ouest un embrasement qui me parait désormais inévitable, au vu de la réaction du régime au pouvoir dans notre pays (…) Toutefois, nous ne saurions être satisfaits pour le moment, car nous attendons beaucoup plus d’eux, parce qu’ils ne sont pas exempts de culpabilité et de responsabilité dans le drame que vit l’ouest Wê et Dan, et ils se doivent d’être de vrais porte-parole crédibles, courageux et sincères de leurs parents, et non plus des suiveurs peureux, et donc associés à des génocides et crimes économiques que vivent leur région», a martelé le patron du Miwro, interpellant ces cadres de la région.
Quant à leur détermination, il précise que celle-ci est intacte. «Jamais nous n’abandonnerons nos plantations et nos terres, jamais nous n’abandonnerons nos parents, et ceci même au péril de nos vies. Mais nous savons que c’est nous qui vaincrons, car la vérité et la Justice sont de notre côté, Gnonsoa est de notre côté», s’est-il convaincu.
Il invite donc le régime Ouattara et la communauté internationale à se tourner résolument vers les problèmes de l’ouest, afin d’éviter à cette partie de la côte d’ivoire, une déflagration générale de la situation sécuritaire. «Au lieu de vous distraire dans l’arrestation d’innocents Ivoiriens ou Libériens, ces derniers étant nombreux dans la zone du fait de la proximité de la frontière et de l’appartenance sociologique, et non parce qu’ils seraient des mercenaires, faites libérer notre région ou préparez-vous au combat», a conclu le commandant en chef du Miwro.
Hamadou Ziao
Source: L’Inter
Titre: Le Journal de Connection
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