Les cités universitaires de Port-Bouët sont encore occupées par des Force républicaines de Côte-d’Ivoire [armée]. Du moins, par des hommes en armes. Cette situation incommode n’est pas du goût des populations qui sont visiblement prises en otage par ces bandes armées.
www.connectionivoirienne.net s’est rendu ce vendredi matin à la cité universitaire Port Bouët 3. Personne ne veut parler à visage découvert. Même l’information la plus anodine est cachée. Ça se comprend ! Deux paquets de cigarettes offerts en signe d’amitié. Et la confiance nait, non sans méfiance. «Allons dehors, j’espère que vous êtes journaliste et que ce n’est pas RG [Renseignements Généraux] qui vous ont envoyé», soutient l’un des 3 gaillards [soldats] rencontrés. Ils sont en civiles, mais portent des armes à feu. Assis dans un bistro à quelques encablures du phare de Port-Bouët, ces éléments tiennent à rester dans l’anonymat. Chose promise ! A la question de savoir s’ils sont reconnus par l’armée ivoirienne, certains répondent qu’ils sont encore en attentes. «Ils sont venus nous recenser et ils nous ont donnés des cartes de démobilisés. Alors que nous nous voulons rester dans l’armée», souligne l’un d’entre eux avec des signes tribaux qu’il éponge nerveusement à l’aide d’un mouchoir. «On nous a oubliés», poursuit-il. A la question de savoir s’ils ne feraient pas partir des mercenaires qui attaquent de temps à autres les positions des FRCI, ils répondent en chœur «non !» «Ce qui est sûr comme on a votre contact, bientôt on va vous contacter», et mettent brutalement un terme à notre conversation.
De sources proches de l’Etat major, les cités universitaires sont censées être vides. «Nous avons réglé la quasi-totalité des problèmes des démobilisés. A Port-Bouët. Nous sommes conscients du danger, mais tout cela demande des moyens et du temps. Nous allons pas à pas», soutient un officier.
Cette situation ternie encore plus l’image d’un pays régulièrement secoué depuis quelques semaines par des vagues d’attentats contre des personnalités, par des tireurs embusqués, dont nul ne connait les revendications.
Hervé d’Anvers Le Journal de Connection
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